Mon Sidekick, en 2007 lors de sa seconde Gay Pride.
Nous sommes légion, nous sommes tous différents, mais cela nous concerne tous.
Nous sommes des femmes, nous sommes des hommes, nous sommes hétéro, homo, bi, trans, nous sommes athées, ou de toute confession religieuse, nous sommes jeunes ou un peu moins jeunes, mais cela nous concerne tous.
Nous sommes des geeks ou totalement étrangers à cette culture, nous sommes des artistes ou des lecteurs sympathisants, nous sommes des amis, nous sommes des blogueurs, mais cela nous concerne tous.
Nous sommes des parents, nous sommes en couple, et nous sommes célibataires, nous sommes riches ou fauchés comme les blés, nous sommes français ou étrangers, et peu importe notre couleur de peau et nos origines, cela nous concerne tous.
Nous répondons tous à cet appel, celui d’une blogueuse qui refuse de vivre dans une société où tout le monde finira par se détester si l’on continue comme ça.
Avec elle, et par le biais de nos créations, nous nous unissons et exprimons notre dégoût envers l’homophobie ainsi que notre grande inquiétude vis à vis de la banalisation grandissante de ce véritable fléau. Car cela nous concerne tous autant que nous sommes, quelque soit notre statut, notre condition, nos convictions, parce que nous sommes convaincus que nous pouvons tous vivre ensemble, malgré nos différences.
Le TLGB Assemble, c’est une façon de plus de nous exprimer contre l’homophobie parmi tant d’autres, et parce que se taire est déjà une forme d’injustice.
Sweet Love par Stéphanie Hans :
A l’infini et au-delà par Lust Von Cylstein :
Mon tendre amour,
Cela fait seulement un mois et j’ai mal comme jamais. Je n’arrive pas à faire face, je ne me regarde plus dans les miroirs, je peine à me lever chaque matin pour aller bosser, je longe les murs, la tête basse, toujours la même musique assourdissante dans mes oreilles, le regard ailleurs, perdu, loin. Loin de tout et de toi.
Il y a un mois tu m’as dit que tu voyais un avenir entre nous, que tu voulais qu’il y ait de moi entre toi et moi. La plus belle déclaration que j’avais reçu jusqu’à ce jour. Tu m’as annoncé que tu savais que l’avenir serait radieux à mes côtés, que rien ne pourrait nous séparer, que nous avions déjà traversé tant de choses ensemble, qu’un pas de plus ne nous ferait pas nous écrouler.
Je me rappelle notre première rencontre, cette soirée déguisée, les verres d’alcool, la musique trop forte, nos regards échangés sur la piste, nos sourires équivoques, notre rapprochement, nos corps enlacés, entrelacés, tes mains se promenant sur mon corps, tes yeux se plongeant dans les miens, ton regard soutenant le mien, par défi ou provocation je ne le saurai jamais, nos lèvres se cherchant et se soudant pour un premier baiser, sensuel et inoubliable.
Je me rappelle notre première étreinte, la lumière tamisée, les courbes de ton corps, tes longs cheveux blonds, tes doux gémissements, tes tétons percés, mes mains hésitantes, ta voix rassurante, nos longs baisers passionnés, notre premier « je t’aime » une fois l’instant fatidique atteint, simultanément. Nous étions en symbiose, ailleurs, dans cette bulle que nous avions construit à deux, notre monde à nous que personne ne pouvait atteindre. Nous avions créé un château de toutes pièces et notre règne était merveilleux, inaccessible pour les autres, notre bonheur été envié et jalousé. Trop même.
Tu m’avais accepté et aimé en sachant que je n’étais pas comme eux, comme les autres qui te voulaient, qui étaient à tes pieds, qui pliaient sous le poids de ton charme, de tes yeux bleus-gris, de ta blondeur, de ta peau pâle, de tes lèvres rouges vermillon, de tes attitudes qui les mettaient mal à l’aise mais qui les rendaient dingues. Je n’avais rien d’exaltant, quelqu’un d’ordinaire, toujours dans l’ombre. Tu m’as fait voir la lumière et ce qu’elle contenait. Tu m’as fait connaître la joie et la folie de l’impulsivité, le fait de se sentir unique, désirable, tu m’as rendu autre mais en bien.
Nous étions complémentaires, pas besoin de se parler pour se comprendre, un regard suffisait. C’est comme si tu m’avais créé à ton image, je me calquais sur cette perfection que tu attendais et je l’ai apprivoisé pour en faire mon mode de vie.
L’amour à son paroxysme. J’aurai pu t’idolâtrer tant mon amour était intense, te créer un autel, réaliser tous tes désirs, tes caprices et accepter tes vices, même les plus malsains.
Mais depuis un mois je ne vis plus, je n’existe plus. Tu étais mon sang et mon oxygène. J’ai passé la phase de l’adolescence, je connais la valeur des choses et des gens, j’ai écumé les emmerdes, les peines, les déceptions, mais ta perte reste la chose la plus tragique.
Je donnerais tout pour revoir ton sourire et entendre ton rire, je voudrais inverser nos rôles, tu avais tout à connaître et à vivre, tu avais des projets, nous avions des projets communs, notre famille, notre union enfin célébrée officiellement aux côtés de nos amis et nos familles. Je voulais tellement te voir dans cette robe blanche que tu avais dessiné, je me souviens du temps que tu as pris pour que tout soit comme toi, parfait.
Mon amour, chaque matin je pose mes yeux sur nous deux, sur ce cadre trônant sur la table de chevet, nos sourires, notre bonheur figé un instant, à tout jamais. Je ne trouve pas le courage de tout ranger, je sais à quel point tu n’aimes pas le désordre, mais pardonne moi, c’est au-delà de mes forces.
Jamais je ne leur pardonnerai, tu sais à quel point je suis gentille et douce, mais je leur souhaite de connaître le même sort qu’ils t’ont fait subir. J’ai peur que la justice soit trop clémente, que ces connards ne prennent pas assez pour ce qu’ils t’ont fait et me font désormais. Ces douleurs physiques ne partent pas, même si les bleus ont disparus et que les plaies ont été recousues, elles restent ouvertes et suintent constamment.
Ta sœur t’as apporté des roses rouges, elles commencent à faner, même si je viens les arroser tous les jours, je ne reste pas longtemps. Je ne supporte pas d’entrer, je ne supporte pas le bruit des cailloux sous mes pieds, je ne supporte pas ce silence pesant. Je ne supporte pas l’idée que tu ne sois plus à côté de moi quand je me couche, quand je rentre du travail, quand je suis dans la baignoire, quand je pleure, seule, dans les draps.
Eden, ma chère Eden, « mon jardin » comme je t’appelais tous les matins en me réveillant, reviens-moi. Reculons le temps à cette heure où tout a basculé, je changerai le cours des choses. Nous resterions chez nous à regarder une émission stupide de téléréalité au lieu de sortir dans ce bar et d’y rester trop tard. Tu t’endormirais contre mon épaule et je caresserais tes cheveux en te murmurant que je t’aime à l’infini et tu me répondrais ton habituel « et moi au-delà ». Nous irions nous coucher et serions réveillées par le chant des oiseaux le matin.
Réécris ces quelques lignes avec moi mon amour. Ne soyons pas impulsives, laissons-les nous insulter, nous proposer des plans culs sans les accepter, ignorons-les comme nous avons toujours fait, ne nous retournons pas, ne les insultons pas, ne les laissons pas nous frapper plus fort, résistons à leurs coups et leurs crachats, ne les fixons pas droit dans les yeux.
Réécris ces quelques lignes avec moi mon amour, ce pour quoi nous nous sommes battues depuis toutes ces années, ce pour quoi nous avons tant souffert, ce pour quoi nous sommes épanouies. Ce pour quoi je t’aime et t’aimerai à l’infini.
In love we trust par Syr :
Geek Inc aime le TLGB Assemble :
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Wonder Woman par Killaree :
Le témoignage de Jessica :
« Tu m’as toujours vu avec des garçons et ben maintenant tu me verras avec des filles ». Voilà comment j’ai annoncé à ma mère que j’étais lesbienne, peu de temps après m’en être rendue compte moi-même.
C’est sûrement très, trop direct et dur comme phrase mais sa réponse l’a été tout autant. « Ne te montre pas en public » qu’elle m’a dit.
Je venais d’annoncer mon homosexualité à ma mère et sa principale préoccupation était l’avis de ses amis et gens.
J’avais 21 ans et je venais de tomber amoureuse de ma première petite amie. 6 ans après, je suis fiancée avec celle qui est ma troisième petite amie et quand ma mère m’appelle elle me demande comment va I. avant de me demander comment je vais moi. Parce que notre rapport à changé mais aussi parce qu’elle a changé, très vite d’ailleurs.
Sa première phrase fut maladroite mais il n’y en a pas eu d’autres. Et j’ai de la chance.
J’ai d’ailleurs eu de la chance à chacun de mes coming out, car oui, j’en ai fait plusieurs, Avec tous les membres de ma famille, mon père puis ma sœur – qui m’a d’ailleurs répondu « T’es bête, je le sais depuis qu’on est petite » – puis mon frère, mes oncles, mes tantes et mes amis.
À chaque fois j’avais une boule dans le ventre car je n’avais aucune idée de la réaction qu’allait avoir la personne en face de moi. À chaque fois ça s’est très bien passé, on se moquait gentiment de moi ( « Tu veux que je le mette en première page du journal ? » me demanda un de mes oncles) et on me rassurait.
J’ai de la chance. Peu on cette chance. Je me suis faite insulter deux fois parce que je suis lesbienne et deux fois j’ai répliqué et ce n’est pas allé plus loin.
Et puis un jour, alors qu’elle avait 11 ans, ma cousine A., qui est aussi ma filleule, vint me parler sur MSN:
A. – Ce serait TROP bien si on avait un gay dans la famille !
Moi – Pourquoi tu dis ça ?
A. – Parce que ça rendrait notre famille encore plus spéciale.
Je me suis amusé de sa remarque et j’ai pensé qu’elle était très intelligente pour son âge. J’étais fière d’elle.
Le lendemain, durant un repas de famille, on me dit qu’A. devait me parler. Mon ex m’avait outée auprès d’elle. C’est la seule fois où j’ai étais outée et c’était auprès d’une enfant à laquelle je n’avais rien dit car je ne savais pas si elle était prête. Et vous savez pourquoi elle était triste A. ? Parce que je ne le lui avais pas dis moi-même. Parce qu’elle a pensé que je ne la trouvais pas assez importante pour savoir. Elle en avait rien à faire que je sois hétéro ou lesbienne. Elle m’a dit : « Tu sais ça change rien, tu es toujours une super marraine ».
Les enfants sont plus intelligents qu’on ne veut le croire. Si un enfant a des propos homophobes cela ne vient pas de lui, de ce qu’il est mais de son entourage. Alors c’est à nous d’éduquer les enfants, c’est à nous de changer la société, c’est à nous de nous battre pour nos droits, pour leurs droits.
Je sais que j’ai une chance inouïe d’avoir eu de telles réactions autour de moi. Je sais que d’autres ne sont pas dans ce cas. Je sais que les mots criés lors des manifestations anti mariage pour tous font mal à beaucoup et je pense à tous ceux qui sont fragiles, qui ne comprennent pas pourquoi on les insulte pour ce qu’ils sont. Et cela me donne encore plus de force et de courage.
J’ai voulu vous raconter mon histoire pour vous faire comprendre l’importance de certaines étapes. Je suis ce que je suis grâce à tous ces sourires que j’ai reçu à chaque fois que je parlais de mon homosexualité.
Alors merci maman, merci papa, merci L., merci F., merci A., merci J, merci D., merci les 3A, merci F et V, merci N., merci E., merci A., merci à ceux que j’oublie.
Katchoo et Francine par Terry Moore :
Les voix du passé par David Rampillon :
http://drampillon.free.fr/Musiques/tests/LesVoixDuPasse.mp3
Il est des rues qu’on aimerait fermer
Faites de masques de crucifiés
Emplies de peurs à peine cachées
Assumées, vérifiées, spéculées
Il y a des cris de nature inhumaine
Des cris de honte et parfois de peine
D’obtues et vils raisons qui saignent
La Terre avance, les peuples craignent
Tellement de bras levés encore
Aucun pour ceux qui dorment dehors
C’est rien que chairs et sentiments qui dansent ensemble
Un peu de sang, de semblants, de vies, et d’autres qui tremblent
C’est juste des êtres qui pensent et s’émancipent en liberté
Du novateur au pays des Hommes qui voudraient les brider
Comme dans toute foire organisée
Les bœufs ne savent pas penser
Ils jugent accusent sans écouter
Collent des étiquettes aux maccabées
Brûlons ce qu’on ne peut comprendre
Si ça ne prend pas on peut les pendre
Pour nos enfants aux têtes tendres
Imposer pour ne pas apprendre
Le bûcher n’est pas si lointain
La compréhension est une catin
C’est rien que chairs et sentiments qui dansent ensemble
Un peu de sang, de semblants, de vies, et d’autres qui tremblent
C’est juste des êtres qui pensent et s’émancipent en liberté
Du novateur au pays des Hommes qui voudraient les brider
C’est rien que chairs et sentiments qui dansent ensemble
Contre des voix du passé qui gueulent aussi fort qu’elles tremblent
C’est juste des êtres qui pensent et s’émancipent en liberté
Et d’autres qui s’insurgent que ça puisse être discuté
Le bonheur libre par Indiana :
Batwoman et Maggie Sawyer par Cédric :
Le témoignage de Sandrine :
Que voulez vous dire face à ça ? Si ce n’est que c’est affligeant. On a presque envie de croire à une blague de mauvais goût, mais non, ceci est bien réel.
Je suis « hétérosexuelle », catholique : termes comme un autre, une étiquette qu’on colle à des groupes d’individus . Tout comme homo, bi ou autres.
Je ne comprends pas toute cette rage. En quoi ça les concerne que 2 homosexuels fondent une famille ou se marient ? N’est ce pas un droit « privé », un droit qui relève même de l’intimité ? Qui sont-ils pour se permettre d’affirmer que ce droit est valable pour tous sauf vous ? Qui sont-ils pour dire ce qui est politiquement correct ou non ? On ne devrait même pas débattre la dessus…
Nous sommes tous égaux, et libres non ? Liberté, fraternité, égalité. Et bien qu’elle est belle la France !
On ne cesse de régresser dans des mentalités ignorantes, ethnocentriques et fermées à tout dialogue.
Est-ce que tous les enfants issus d’une relation hétérosexuelle sont heureux ? Bien éduqués ? Je ne pense pas. Et on le voit tous les jours.
Alors quoi ? L’éducation et l’amour qu’on offre à un enfant n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle des parents, mais par la personnalité, « l’âme » qui le construit. Le bonheur d’un enfant n’a rien à voir avec le fait qu’on soit hetero, homo, bi, noir, blanc, musulman ou chrétien. On ne peut pas, au jour d’aujourd’hui, généraliser, parler sans savoir, ne pas écouter ou comprendre.
L’homosexualité : une maladie. Mais bien sur ! Et les personnes de couleurs noires sont des animaux pendant qu’on y est !
L’homosexualité a toujours existé ! Et était même valoriser à l’époque de la Grece et Rome antique.
Et puis, revenons-en à la religion ! Moi, j’ai appris 3 choses essentielles au catéchisme : aimer son prochain comme son frère, la tolérance et l’écoute. Où est la tolérance dans cette histoire ? Et quand bien même, la religion n’a pas son mot à dire dans cette histoire. La religion n’a rien à voir avec l’Etat de toute manière.
Enfin bref, dégoutée par ces personnes qui ne tentent pas d’évoluer dans tous les sens du terme. Je savais que ça existait mais n’en ayant jamais vu ou entendu personnellement, on a tendance à oublier ou à minimiser les choses. Et bien, quelle belle naïve et aveugle je suis. Aujourd’hui c’est sûr il faut arrêter de jouer au sourd et si je peux aider, même un peu, c’est avec plaisir.
La contribution de ComicsBlog :
C’est pas normal par Alban :
Et son soutien elfique pour le TLGB Assemble :
La lettre de soutien de J H Williams III :
« The world needs to grow up. Acceptance of individual rights cannot be ignored. I find that in this day and age that we still must have this argument, that we still have to fight for this ideal is a ludicrous thing. There must be acceptance of the unique differences in humanity, not just race or creed, but yes, gay people as well. They are human beings, that is all that should matter. There is something inherently wrong with a society that refuses to accept a person based on anything that apparently does not fit the self-imposed ideologies said society has adopted. And to take it as far as causing physical harm to others who do not conform is cowardly and I dare say, evil. It is a sign of absolute immaturity and lack of evolution. »
La manif anti mariage pour tous par Sévan :
L’amour n’a pas de sexe par Vurore :
Néa et Lynn les héroïnes de Miss Deeplane par Louis :
Un extrait de Le mariage gay et le mariage triste par Wandrille :
« …Certes, j’ai bien conscience qu’il y aurait plus d’énergie à dépenser sur des sujets plus généraux, mais voilà… il y a de la vilaine discrimination sale qui se voile du voile blanc de la protection de l’enfance. Bah oui, parce que qui dit mariage, dit mouflet et qui dit mariage homo, dit partouze, drag queen et drogue. Heureusement l’Eglise veille, parce qu’on sait bien que, au bout de ce chemin de perdition, il y a la pédophilie, pré carré de l’Eglise catholique, on comprend donc qu’on ne puisse pas laisser ça à d’autre hommes qui ont le mauvais goût de ne pas porter de robe. Bien entendu, mon entourage catho bon teint a la position qu’on imagine là-dessus, alors je réagis.
Au départ, ça part d’un mail « informatif » d’un ami de mes parents, courriel passablement orienté auquel deux de mes petits frères ont brillamment répondu, bien plus pédagogiquement que moi, notamment mon benjamin, psychologue pour enfant qui a fait un résumé fabuleux et une analyse du rejet de la chose qui lui a valu toute mon admiration, dont certes je ne suis pas avare, ayant le bon goût de m’entourer de gens très forts. Mais, comme dit Renaud, « on choisit ses amis, mais rarement sa famille ». Là, coup de bol, j’ai eu la main heureuse (pour les autres frangins aussi, d’ailleurs). Je copie son texte dans le premier commentaire ci-dessous (ce qui ne vous dispense pas finir de lire cet article, bande de paresseux).
Évidemment, moi, dans l’échange mail, j’étais dans mon rôle habituel, provoc’ et violent. En mots, hein, parce que violent devant son ordinateur, ça vous oblige juste à racheter souvent un écran, sans que l’adversaire soit incommodé plus que ça, c’est nul. »
Le billet à lire dans son intégralité ici.
Un mariage sur Terre 2 par Gilles Coin :
Le mariage gay selon Paul Renaud :
Le message de Bulu :
Les détournements de covers par Ky Rill et ses artistes :
Detective Comics #457 par Ky Rill
Justice League #12 par Xavier Oillic
The Uncanny X-Men #137 par Béatrice Raulet
The Uncanny X-Men #141 par Ky Rill
The Walking Dead Vol. 1 par François Coray
The Uncanny X-Men #172 par Laëtitia May
The Amazing Spider-Man Giant-Sized Annual Wedding par Camille
The Amazing Spider-Man #606 par Nico Absynthe
Le lexique de Bystrouska :
Petit Précis de la langue de bois
à l’usage des homophobes ordinaires
(extraits)
homosexualité n.f. Tendance, conduite des homosexuels. V. Inversion, pédérastie, uranisme. ANT. hétérosexualité. (Définition du Petit Robert, 1978)
homosexuel, elle n. Personne qui éprouve une appétence sexuelle plus ou moins exclusive pour les individus de son propre sexe. V. Inverti, pédéraste, pédé, pédale, tante, tantouse, tapette.Homosexuel habillé en femme. V. Travesti. Par abrév. Un homo (opposé à un hétéro). Une homosexuelle. V. Lesbienne, gouine, gousse. • adj. Elle est homosexuelle. Être homosexuel et hétérosexuel. (Cf. Fam. À voile et à vapeur, bique et bouc) — Relatif à l’homosexualité. Tendances homosexuelles. Manières homosexuelles. (V. Pédérastique). ANT. Hétérosexuel. (Définition du Petit Robert, 1978)
☞ATTENTION ! Même si l’on se gardera de trop le rappeler à voix haute afin de ne pas être taxé d’homophobie, les homosexuels sont des personnes déviantes, aux mœurs douteuses, et par conséquent des citoyens de seconde zone. En tant que tel, on ne saurait leur accorder l’égalité des droits, même s’ils sont assujettis aux mêmes devoirs que la majorité dominante hétérosexuelle.
homophobe adj. (injurieux) Qui fait preuve d’animosité envers les homosexuels. Qui refuse, avec lucidité, de considérer ces gouines et ces pédales comme des citoyens à part entière. ANT. Gauchiste, démagogue, bien-pensant.
☞ATTENTION ! Le qualificatif homophobe est à employer exclusivement dans une tournure négative, de préférence paradoxale : Je ne suis pas homophobe, mais… Je ne suis pas homophobe, mais exiger le droit au mariage et à l’adoption pour les couples de même sexe, c’est pousser le bouchon trop loin. Sans vouloir être homophobe, vous conviendrez que ces pratiques sont contre nature. Ce n’est pas être homophobe que d’être contre le mariage gay.
mariage n.m. Union contractuelle de deux êtres, scellant généralement de façon symbolique une relation amoureuse. Institution en perte de vitesse, dont il convient cependant de défendre bec et ongles une vision archaïque face au progressisme à outrance, en insistant notamment sur son caractère sacré. Le mariage, c’est entre un homme et une femme. Mariage religieux. Par ext. Union civile.
☞ATTENTION ! Suivant son interlocuteur, on n’hésitera pas à retourner sa veste en dénonçant le mariage comme le dernier repère de la ringardise petit-bourgeoise : Non mais de toute façon, le mariage c’est dépassé, y a vraiment plus que les homos pour en vouloir.
mariage pour tous locution oxymorique Le droit au mariage étant un privilège, il ne saurait être accordé aux couples déviant de la norme caractérisant la majorité dominante hétérosexuelle, sous risque d’effondrement de la société. Le mariage pour tous ? et pourquoi pas bientôt la polygamie, les unions incestueuses ou pédophiles !
droit au mariage, droit à l’adoption loc. Privilèges réservés à la majorité dominante hétérosexuelle, dont il convient de défendre l’exclusivité, même si l’on ne sait pas trop bien pourquoi. Octroyer le droit à l’adoption aux couples homosexuels, c’est la porte ouverte à toutes les dérives.
liberté, égalité, fraternité n.f. Slogan, en vogue au moment de la Révolution, dont le sens s’est perdu depuis, même s’il continue d’orner les façades de certains bâtiments publics et institutionnels. Qu’elles soient prises ensemble ou individuellement, liberté, égalité et fraternité ne sont guère plus que d’obscures notions fourre-tout à géométrie variable, dont le champ d’application n’a d’universel que le fantasme. V. Droits (de l’Homme), tolérance.
☞ATTENTION ! Ces trois notions étant de nature explosive et difficilement opposables, il est recommandé d’user de la plus grande prudence dans leur maniement. Dans la mesure du possible, on préférera les passer sous silence, les contourner, voire, en cas de confrontation directe, noyer le poisson en invoquant une quelconque impossibilité à les définir avec précision.
liberté d’expression loc. Contrairement au concept de liberté au sens large, celui de la liberté d’expression s’avère d’un emploi fort commode en ce qu’il permettra de dédouaner les débordements verbaux. Par exemple, à la question « Mais de quel droit l’Église vient-elle s’immiscer dans un débat laïque ? », on répondra avec confiance : « Les membres du clergé ont parfaitement le droit d’exprimer leur opinion : c’est ce qu’on appelle la liberté d’expression. »
☞ATTENTION ! À l’instar de sa grande sœur, la liberté tout court, la liberté d’expression est en réalité un concept à géométrie variable. On n’hésitera pas, le cas échéant, à la retourner à son avantage en rappelant, par exemple, que « la liberté d’expression n’autorise pas tout ».
égalité des droits locution oxymorique Concept gauchisant hérité de la Révolution. S’il convient généralement de s’y montrer favorable en théorie, dans la pratique on n’hésitera pas à la brider à l’aide de garde-fous en profitant des lacunes de la Constitution et autres vides juridiques afin de s’assurer que lesdits droits réclamés par les citoyens de seconde zone (comme, ici, les homosexuels) demeurent les privilèges de la seule majorité dominante hétérosexuelle.
La contribution de Flobert :
La participation de MaïMaï :
Un hommage au Vintage Lesbian par Pascal Pelletier :
L’homophobie dans les 70’s par Viravong :
La contribution de Kevin Enhart :
Batwoman par Antoine Pelloux :
Le jardin d’Eden selon Julien Lordinator :
Le calendrier de Maxime Garbarini :
« Voici un mini-calendrier reprenant mes 12 héros Marvel LGBT préférés. Il en existe plein d’autres mais ils sont soit morts, soit pas vraiment des héros, donc là j’ai réduit mon choix à ses 12 là. J’aurais adoré pouvoir lire les aventures de ces héros quand j’étais gamin, ça m’aurait évité bien des questionnement, et je me serai certainement senti moins seul, moins isolé. Je suis content que l’univers Marvel, comme l’ensemble des éditeurs de comics et ce depuis longtemps, développent ce type de personnage et je suis convaincu que ça peut aider à faire évoluer les mentalités. »
Que de contributions, que de mobilisation ! Ça fait plaisir, tu as été gâtée, il y a des pépites parmi ces dessins. 🙂
Je suis hétéro et viens d’un cadre où l’homosexualité n’est pas vraiment présente, mais je suis de tout coeur avec toi dans ta lutte pour l’acceptation de l’amour de deux êtres. S’il y a bien une chose qui semble contre nature (pour reprendre les termes des antiprogressistes), c’est bien la haine des gens qui s’aiment et qui aspirent au bonheur.
Magnifique ! un grand bravo à tous et merci. Au nom de la tolérance du respect et de l’amour.
Quelles contributions merveilleux! Je suis heureux que ce projet s’est avéré très bien. (Désolé pour toute erreur, je ne parle pas français et suis en s’appuyant sur un traducteur en ligne. ^^;) Bravo! ^_^
Zut je viens de tomber sur ton post, j’aurais envoyer ma contribution si je savais ce qui se tramait ici ^_^’
De magnifiques dessins sinon, et de très jolis textes.
Je ne dirais qu’un seul mot : BRAVO.
En fait j’en dirais même plusieurs : BRAVO Katchoo pour TLGB Assemble, où comment le respect et l’amour l’importe sur la connerie de certains 😉
bravo bravo bravo , magnifique un superbe post et une contribution enthousiaste ça fait du bien 🙂
ouah ! trop contente de voir tout ce que tu as reçu 😀 bravo ma katchoo !!!! gros bisous
Bravo, très belle article !
Un point qui est rarement soulevé : sans le mariage, les enfants peuvent souffrir encore plus en cas de séparation, car un seul parent est reconnu et l’autre n’a aucun droit.
C’est exactement mon cas…
Très content et fier d’avoir participé ! Geek Inc ❤ Katchoo !!
Bravo pour la participation de Geek Inc, très court et pourtant tu soulignes un point intéressant !
Bravo pour ce magnifique projet, je suis fière d’y avoir participé et je suis très heureuse que tu aies eu autant de contributions.
Merci pour tout !
Je suis très émue et très fière d’avoir reçu autant de contributions, toutes plus exceptionnelles les unes que les autres. Dès que j’ai reçu mon premier mail, j’ai ressenti votre engouement envers mon projet et ça m’a donné des ailes. Plus les semaines avançaient et plus il me tardait de vous montrer le résultat… et soyez sûr que le TLGBA maintenant qu’il a vu le jour, va continuer de se développer afin d’aider les victimes directes de ce fléau. Bref, on en reparle très bientôt 🙂
AH trouvé ^^au temps pour moi, les dessins sont tous magnifiques et les textes très touchants, surtout pleins de vérité..
Bravo, il y a de très beaux dessins.
Dommage que je ne te connaissais pas avant l’article sur Têtue, je t’aurais envoyé une petite chose.
Ce sera pour la prochaine fois.
Bisous
Tu sais il n’est jamais trop tard, la date du 16 décembre était plus symbolique qu’autre chose, les participations sont toujours les bienvenues, cette page est faite pour évoluer et grandir 🙂
Salut à la lesbian geek, je suis passé sur ce site pour avoir des précisions sur l’univers DC et je suis resté pour l’intelligence et la prise de position que vous avez. J’ai beaucoup aimé le « Petit Précis de la langue de bois à l’usage des homophobes ordinaires » surtout la définition d’homophobe à laquelle on peut ajouter que ces individus enchaînent systématiquement en précisant que : « d’ailleurs mon meilleur ami est homosexuel / j’ai des tas d’amis homos »… Je me demande simplement si les amis en question le restent longtemps.
Il y’aurait encore beaucoup à dire tant les failles concernant les propos tenu par les antis-mariage gay sont béantes mais je ne veux pas monopoliser l’espace 🙂
Bonne continuation !
Et à l’occasion je t’enverrai un dessin, précise-moi seulement à quelle adresse. ++
je te remercie pour ton message chaleureux ! Si tu veux m’envoyer une illustration tu peux le faire à l’adresse suivante : katchoo86@hotmail.com