Tel un sacro-saint pèlerinage, j’ai cette année encore traîné mes baskets du côté du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême qui s’est déroulé du 25 au 29 janvier. Les différents lieux et les principes ont beau me paraître extrêmement routiniers d’année en année, (mais c’est un peu ma faute, car je suis quasiment toujours le même schéma : Expo-Conférences-Rencontres avec les copains) les (heureuses) surprises ont également été au rendez-vous, voici donc mon compte-rendu de cette 45ème édition du FIBD.
Comme d’habitude depuis quelques années déjà, je dois donc ma venue à Jean-Paul Jennequin qui a l’amitié et la confiance de me demander d’intervenir sur un panel de mon choix. L’année dernière il s’agissait de dévoiler les dessous de Wonder Woman (non non, c’est pas ce que vous croyez), cette année j’essayais de retracer un long historique sur l’existence des super héroïnes (70 ans d’évolution, mais qui s’est plus étendue sur près d’un siècle), et ce en 1h30, un format inédit pour moi dans cette longueur.
Avant ce panel je me disais : Mais comment je vais faire pour combler autant d’espace ? Et au final je me suis retrouvée à « expédier » ma dernière partie par manque de temps et dans le but malgré tout de laisser un moment consacré aux questions du public.
La faute à une certaine obsession de ma part, celle de mettre en valeur les héroïnes issues des années 30/40. J’y peux rien, c’est comme ça, c’est une période qui me fascine du coup quand j’ai l’occasion d’en mettre une couche, ben j’y vais.
Le plus important c’est que personne ne s’est enfui de la salle Gershwin pendant cette heure et demi, tout le monde a su en effet s’accrocher face à ma prestation toujours incertaine, ben oui, c’est le principal.
Mais passons le nombrilisme et la pseudo auto-satisfaction pour passer aux vraies belles choses à commencer par la consécration de Richard Corben, Dieu vivant des Comics de Genre et Grand Prix de ce dernier FIBD.
j’y ai émis un certain espoir sur les réseaux sociaux puis la nouvelle est tombée, et celle-ci est tellement énorme que je n’arrive toujours pas à y croire.
Ce qui me rend la plus heureuse c’est qu’enfin, pour une fois, cette catégorie spécifique d’auteur (on parle ici de Corben car il est une légende vivante mais ne soyons pas dupes, derrière lui s’imposent les Wrightson, Frazetta, Jones) se retrouve mise en lumière, un comble pour leurs œuvres provenant la plupart du temps des confins des ténèbres…
Une preuve en tout cas que la rubrique de Julien tienne complètement depuis toutes ces années une parfaite légitimité en ces lieux numériques.
Modeste amatrice de Manga (en gros je connais les classiques) j’ai vraiment été très enthousiasmée par les expositions consacrées à Osamu Tezuka et Naoki Urasawa. Je ressens en effet toujours beaucoup d’émotions lorsque je me retrouve face à des planches originales, esquisses, panneaux explicatifs de l’univers d’un auteur qui a fait ou fait encore La Bande Dessinée. Je vois ça comme un cadeau, une occasion inédite et privilégiée de « posséder » par la vision, partager avec soi-même des œuvres d’art à la fois modernes et (plus ou moins) populaires.
Mes autres moments forts de ce festival vont être développés comme il se doit dans d’autres billets : il s’agit dans le désordre de la conférence Les Sources Mythiques de Superman animée par Alex Nikolavitch, la rencontre avec Charlie Adlard et Sean Phillips qui a eu lieu à la librairie Le Comptoir des images, la conférence Barbarella de la case à l’écran animée par Harry Morgan, ainsi que mon interview de Wendy et Richard Pini, les deux auteurs de la série culte Elfquest, récemment rééditée par l’éditeur Snorgleux.
Voilà, mine de rien ça fait pas mal de choses, j’espère que ces différents contenus vous feront plaisir à lire, regarder et écouter, en tout cas moi j’ai énormément de plaisir à vous les partager ici, stay tuned comme on dit.
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