The Bat and the Cat

Même si j’ai depuis toujours privilégié l’Univers DC dans mes lectures, car c’est celui qui s’est imposé à moi dès mon plus jeune âge (grâce à un certain Barry Allen), le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai jamais vraiment eu de réelle empathie envers le personnage de Batman.
J’ai toujours en effet été attirée par la lumière et l’optimisme des personnages résidant à Metropolis, et dans ce sens, ma plus grande sympathie s’est naturellement rangée du côté de tous les membres de la Bat Family et de leur vision souvent très personnelle de la Justice au sein des rues de Gotham City, d’ailleurs souvent en conflit avec les dogmes prodigués par leur mentor.
L’univers du Chevalier Noir et sa mythologie doivent ainsi beaucoup à la grande variété des personnages qui y cohabitent (et ce, quelque soit leur côté), à tel point que même si l’on ne porte qu’un intérêt relatif envers le détective masqué, on peut facilement éluder celui-ci (jamais totalement bien sûr, car c’est le Goddamn Batman) au profit de ses acolytes, de ses ennemis ou de ces héros du quotidien que forment la GCPD par exemple.

En somme pour moi, tout ce qui gravite autour de Batman se révèle être beaucoup plus intéressant que Batman lui même, ses enquêtes à multiples tiroirs, où ses arcs narratifs à la qualité variable. Fort heureusement de temps en temps un titre arrive à me prouver le contraire, c’est le cas avec ce Batman Annual #2 sorti en novembre dernier qui m’a très agréablement surprise, autant pour sa partie graphique exceptionnelle que la touchante sobriété de son scénario.

Cat

Certes, il est vrai que j’ai toujours adoré lire des titres centrés sur Batman et Catwoman et de voir comment cette relation a su évoluer (ou pas) depuis les années 40. Car entre Bat et Cat ça dure quand même depuis un bon moment, c’est une sorte de jeu du chat et de la petite souris transposée ici de manière très fine, amusante, voire un peu suranné à l’image de ces couples que j’ai plaisir à retrouver dans les films de cette même époque, où les femmes ne se laissent pas marcher sur les pieds et les hommes ont une classe folle.

Dans la première partie du récit c’est Catwoman qui mène la danse, provoquant et taquinant Batounet jusque dans les quartiers les plus secrets du manoir Wayne afin de tester sa vigilance et le rendre meilleur, en tant que justicier mais peut-être avant tout en tant qu’homme. Les dialogues sont savoureux, l’alchimie et la tension sexuelle entre les deux protagonistes à leur paroxysme tout en étant traités avec une sobriété déconcertante. Le vétéran Lee Weeks offre au lecteur des pages sublimes, magnifiant autant ses personnages que ses décors, et mises en valeur par le travail extraordinaire de la coloriste Elizabeth Breitweiser qui m’avait déjà époustouflé sur les séries Velvet et Fatale, et dont je regrettais d’ailleurs l’absence sur la Batwoman de Steve Epting.

LightLa seconde partie du récit nous transporte dans une toute autre atmosphère mais non moins dénuée de nostalgie, toujours écrite par Tom King et cette fois-ci illustrée par le grand Michael Lark (Gotham Central et Lazarus font comme vous le savez peut-être, partie de mes séries favorites), ici nos héros ont atteint un age respectable, leurs courses poursuites sur les toits de Gotham sont désormais derrière eux, mais leur amour toujours aussi vivace et complice comme le jour de leur toute première rencontre. Le ton est résolument plus dramatique jusqu’à vous rendre les yeux bien humides (satanée allergie) mais l’on retiendra surtout une histoire d’amour lisible à bien des niveaux, celle d’un couple mythique de la bande dessinée américaine (de la bande dessinée tout court ?), d’un scénariste pour un personnage qu’il maîtrise à la perfection, et peut-être également, qui sait, d’un homme pour ses parents tant la seconde partie du récit s’inscrit dans une certaine réalité…

Je ne peux donc que vous conseiller la lecture de ce petit bijou qui ne pourra qu’amadouer les plus réfractaires de l’homme chauve-souris et les inciter peut-être à enchaîner sur la série régulière, également produite par le même scénariste.

2 commentaires sur “The Bat and the Cat

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