Paris Manga & Sci-Fi Show 2016 : La folle journée
J’avoue ne pas être coutumier des salons et festivals dédiés aux mangas et à la culture japonaise en général, n’ayant qu’une connaissance de cette culture assez limitée et les multiples expériences assez décevantes lors de mes pérégrinations dans des festivals de ce type (dont un très connu se passant lui aussi à Paris) me refroidissant régulièrement d’y remettre les pieds.
Mais depuis quelques années, les différents salons et festivals historiques en France s’ouvrent sur des horizons un peu plus variés et c’est ainsi que le Paris Manga s’est depuis de nombreuses années doté d’un espace dit Sci-Fi consacré aux séries télévisées et aux films fantastique et, étonnement, aux comics, et c’est ce point précis qui m’y a conduit cette année, le dimanche 6 novembre pour être plus précis.
Afin de rester concis, je parlerai d’abord du festival en lui-même puis plus précisément de l’espace dédié aux comics.
Pour ce qui est du salon en lui-même malgré l’espace je trouve, mais c’est un avis personnel, assez limité, l’agencement des stands et des sections étaient plutôt clair et fait de façon logique : Les boutiques dans l’allée centrale, les scènes dans les coins, les stands de restauration au fond et à l’entrée et les animations dans les allées des cotés.
Il ne faut pas oublier que le but de ce genre de salon, c’est quand même d’engranger de l’argent donc le fait d’avoir mis en avant les différents stands de vendeurs de produits dédiés à la culture japonaise était de ce fait logique. En parlant de ces stands, la diversité était de mise : Des objets traditionnels japonais ou liés à la culture de ce pays en passant par les inévitables mangas en version papier et vidéo mais aussi les figurines et les jeux vidéos, le nombre de stands vendeurs était impressionnant, la plupart des visiteurs ne sachant plus vraiment ou donner de la tête devant l’opulence des produits proposés.
Mention spéciale en passant à l’espace consacré aux véhicules de la pop culture : La Gran Torino de Starsky et Hutch, K2000 ou encore la Delorean de Retour Vers le Futur étaient visibles et les fans de ces films (et ils étaient nombreux) pouvaient se faire photographier au volant des ces belles machines. Une belle initiative que cet espace, très attractif et qui, de ce que j’en ai entendu, a visiblement ravi les quelques parents venus accompagnés leurs progénitures.
Pour ce qui est des animations diverses proposées pour les fans de culture japonaise, très honnêtement, je ne jugerai pas ce point car je n’ai assisté à aucune car cela ne m’intéressait pas, tout simplement. Idem pour l’espace consacré aux acteurs de séries et aux youtubers, j’avoue que ce n’était pas non plus ma priorité : J’étais venu pour l’espace comics et c’est à ce point que je vais m’intéresser maintenant.
L’espace comics était géré par l’équipe de Central Comics et la WIP Agency : Raisonnablement bien placé, légèrement décalé sur la gauche de l’allée centrale, les passages des visiteurs y étaient réguliers et même ceux qui étaient venus surtout pour l’aspect manga finissaient invariablement par passer devant : Une disposition donc quasiment idéale pour mettre en avant les auteurs, contrairement à un certain autre salon dans la dénomination contient le nom « Comic » et qui sous-traite ses auteurs de façon scandaleuse. Comme le reste du salon, la disposition était très bonne : Là où il y avait le plus de passage (vers l’intérieur) étaient placés les artistes internationaux et de l’autre, vers l’extérieur, les auteurs moins connus. Rien à dire sur la disposition, comme quoi ça n’a rien de sorcier de mettre en valeur les auteurs, « l’autre » salon parisien devrait en prendre de la graine.
En ce qui concerne les invités, c’était l’opulence ! Même si les têtes d’affiche étaient les légendes Mark Texeira et John Bolton, les autres artistes présents valaient véritablement le détour : De Pepe Larraz en passant par Claudio Castellini, Steve Scott, Pasqual Ferry, Augustin Padilla ou encore Yildiray Cinar et le français Guile Sharp, la diversité des styles était de mise et il y en avait vraiment pour tous les goûts. Même constat pour l’allée consacrée aux auteurs hexagonaux : Michel Borderie, Thibault Colon de Franciosi ou encore Fabrice Angleraud et la délicieuse Virgine Siveton (j’en oublie très certainement d’autres, désolé pour eux), les styles étaient variés et attractifs. Que se soit pour les auteurs internationaux et nationaux, l’ensemble était agréable, les tables colorées et attractives : Rien à voir avec « l’autre » salon et son austérité presque repoussante.
En fouinant un peu, ont pouvait aussi dénicher des talents étonnants sur d’autres stands, comme la ravissante Léa Khali ou Ntocha sur le stand Woodbrass, autant dire que les talents étaient nombreux et l’amateur de commissions avait largement de quoi satisfaire sa faim.
Même si l’ensemble était assez réduit et pas exempt de reproches (la présence ou non de certains auteurs étaient parfois assez nébuleuse), la passion se sentait clairement du coté des organisateurs et le sourire et la bonne humeur affichés des auteurs présents faisait très franchement plaisir à voir.
La conclusion que je peux faire en ce qui concerne cette artist alley, ma foi plus qu’honorable, est que malgré le fait que le salon ne soit, de prime abord, pas consacré aux comics, l’espace qui leur était dédié était presque parfait : Bien fourni en auteurs, bien placé et bien organisé, y flâner était un vrai plaisir et si on le compare avec celui de « l’autre » salon, qui lui, devait, selon son nom, les mettre en avant, on a là un quasi sans faute, un comble pour un salon consacré principalement aux mangas…
Un mot pour finir sur l’ambiance générale : J’y ai retrouvé le même genre d’ambiance et d’atmosphère que dans le plupart des salons de ce type, à savoir une ambiance survoltée, bruyante, blindée de cosplayers et même pour un dimanche, noir de monde. Ainsi se déplacer dans les allées était franchement pénible, surtout quand on se rend compte que la plupart des visiteurs ne font rien d’autre que d’avancer droit devant eux à la recherche de… Je ne sais pas quoi… Sans prêter attention aux différents stands et animations… Mais bon, ça c’est un constat personnel, qui ne regarde que moi et je ne vais pas reprocher à un salon d’attirer du monde, surtout un dimanche, loin de là.
En conclusion, ce Paris Manga & Sci-Fi Show, deuxième édition de 2016 (la première avait eu lieu en février) fut plutôt une bonne expérience : Bien organisé, il était facile de s’y retrouver et de s’y balader, les exposants étaient variés et bien disposés. Que demander de plus à ce genre de salon ?
J’ai passé le gros de mon temps à l’artist alley consacré aux comics et ma journée fut très honnêtement très agréable : Les artistes étaient disponibles, souriants et agréables, visiblement ravis de s’y trouver. A contrario, la comparaison avec l’artist alley du Comic Con Paris (Oui, « l’autre » salon, vous l’aurez deviné, c’était lui !) faisait pâle figure malgré les moyens plus conséquents que cette convention avait à sa disposition. Comme je le dis plus haut, mettre en valeur des artistes, ça ne tient pas à grand chose, juste une disposition et une mise en valeur efficace afin de les rendre plus visibles, et ça, même le Paris Manga & Sci-Fi Show l’a compris, là où le Comic Con échoue lamentablement depuis deux ans…
Pour être honnête, si l’année prochaine je dois faire un choix lors d’un trip sur Paris pour assister à un salon, entre le Paris Manga & Sci-Fi Show et la Comic Con Paris, même en tant que fan de comics, j’opterai pour le Paris Manga.
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