Wonder Woman est Queer.
En réaction à des identités « gay » et « lesbienne » considérées comme figées et excluantes (et représentant surtout des individus blancs et appartenant aux classes moyennes), en réaction aussi aux revendications assimilationnistes du mouvement gay et lesbien, la réappropriation du mot « queer » en vient à signifier un refus de la définition identitaire d’un groupe trop bien délimité (la « communauté gay » ou la « communauté lesbienne ») en même temps qu’un refus de l’assimilation à la société dominante. « Queer » est alors une manière de chercher à dissoudre les frontières afin que d’autres identités (transgenre, bisexuels, etc…) et la multiplicité des identités gays et lesbiennes (folles, tantes, butch/fem…) aient toute leur place dans un mouvement contestant les normes sexuelles, culturelles, et sociales.
Didier.Eribon, Dictionnaire des cultures Gays et Lesbiennes.
Oui Wonder Woman est Queer, non pas parce qu’elle vient d’une île uniquement peuplée d’Amazones, ou que son créateur se passionnait pour le bondage et entretenait une relation polyamoureuse avec deux femmes.
Wonder Woman est Queer parce qu’elle n’est pas définie par sa sexualité. Elle est Queer parce qu’aucune norme ne peut la statuer, elle est Queer parce qu’elle ne rentrera jamais dans aucune case, et pourtant nombreux sont ceux qui s’évertuent à vouloir l’y mettre…
Wonder Woman est Queer parce qu’elle n’appartient à aucune communauté (mise à part celle de ses sœurs amazones), et qu’elle les représente toutes. Enfin, Wonder Woman est Queer car elle est un symbole de la lutte contre l’hétérosexisme et le patriarcat.
Tel est le message que souhaite transmettre Greg Rucka, interrogé par Matt Santori-Griffith pour le site Comicosity. Mais c’est un message que les admirateurs de l’Amazone ont déjà bien compris, c’est même d’ailleurs pour cette raison que nous l’aimons tant, notre Diana.
Depuis le début du Rebirth de Wonder Woman, l’auteur est parvenu à réaffirmer la véritable dimension de ce personnage, mutilé par des années d’errances scénaristiques. Sa vision de l’héroïne, mais également de Steve Trevor, de Themyscira et de Barbara Ann Minerva est d’une telle justesse que nous sommes en train de suivre l’une des meilleures histoires jamais écrite sur l’Amazone.
Wonder Woman est Queer et ce n’est pas la faute de son actuel scénariste, elle l’a toujours été, et plus important encore, elle le sera toujours.
Belle remise au point.
Perso, je m’en fous qu’elle soit queer, je la trouve canon tout simplement ^^
Yep ! ça a toujours été assez évident pour tout le monde en fait, il avait pas vraiment besoin d’en parler le scénariste 🙂