I left my heart in Themyscira

Wonder Woman 2 Head

Il est des séries dont on sait qu’elles ont été faites pour vous. Non pas pour vous flatter ou caresser votre ego de férue d’Amazone dans le sens du poil, mais pour au contraire vous permettre de renouer intimement avec le cœur et l’âme d’un univers ô combien familier, comme pour vous remercier d’avoir été patient, d’avoir attendu toutes ces années.

Dans ce Rebirth de Wonder Woman, il est totalement question de cela, de revenir aux fondamentaux, c’est du moins la tache dont s’acquitte désormais Greg Rucka depuis peu, à raison d’un nouveau numéro chaque quinzaine, permutant son intrigue entre le présent (dessiné par Liam Sharp) et le passé (grâce aux traits de Nicola Scott), période qui nous intéresse ici dans ce Wonder Woman #2, premier épisode d’un arc intitulé Year One,  un titre qui évoque la revanche d’un auteur sur le destin d’une héroïne.

Tout d’abord, il est peut-être intéressant de rappeler à quel point justement les styles des artistes œuvrant sur cette série sont en parfaite adéquation avec les périodes de la vie de Diana qui leur ont été attribuées : Le dessin de Sharp, à la fois très détaillé et incisif souligne parfaitement bien la maturité et la contenance parfois violente et brute de notre amazone. Scott quant à elle nous emmène vers des rives bien plus intimistes, où la jeunesse et l’impétuosité se joignent à des instants de douceur et de complicité, et ce quelles que soient les personnages.
J’ai suivi pendant des mois les petits galets que l’artiste osait de temps en temps disséminer sur son compte Instagram, et je me suis au fil du temps confortée dans l’idée que cette période Year One allait devenir une référence concernant les origines de Wonder Woman pour les années à venir.

Il est vrai que ces derniers mois, nous avons eu droit, la chance même, de pouvoir lire plusieurs réinterprétations de la genèse de Wondie, plus ou moins respectueuses des préceptes de William Moulton Marston ou Robert Kanigher, mais peu importe, grâce à The Legend of Wonder Woman de Renae De Liz et Ray Dillon, puis Wonder Woman Earth One de Grant Morrison et Yanick Paquette, de nouveaux récits ont émergé et donné un souffle nouveau au mythe. Autant de visions personnelles, mais avant tout, autant de messages à transmettre pour les lecteurs en devenir.
En ce qui me concerne, je me délecte sans cesse de lire et de voir une nouvelle fois quelles peuvent être les origines et les premières années de Wonder Woman. J’imagine que pour un fan de Superman ou Batman, c’est exactement la même chose : Apprécier le fait que quelques libertés soient prises pour le bien commun, tout en restant vigilant sur l’essence même du mythe.

Wonder Woman #2 réussi, comme je m’y attendais, cette épreuve. Il est ici question dans ce numéro de cerner rapidement l’attachement de Diana envers sa communauté, en la personne de sa mère, mais également de ses sœurs et non moins amantes, un concept véhiculé depuis le début par Marston, et amené avec plus ou moins de délicatesse (dont le haut du panier figure justement dans les deux œuvres précédemment citées).
En parallèle, on suit également le parcours de Steve Trevor en tant que jeune soldat, il est représenté ici comme un ami loyal et fidèle mais qui semble rester en retrait pour ce qui est de vivre sa propre existence. A noter d’ailleurs que ce numéro commence avec lui, comme pour donner une véritable envergure à ce personnage loin d’être toujours bien exploité depuis ses débuts.

Dans ce numéro, Nicola Scott arrive également à nous faire rêver avec sa projection de Themyscira, une île parfaite et harmonieuse sujette à tous les fantasmes, où la nature et la civilisation auraient enfin trouvé un terrain d’entente. Même si Diana aspire à quitter ses rivages, Paradise Island reste un passage obligé quand il s’agit de nous raconter ses origines, et bâcler son aspect serait une grave erreur, c’est nullement le cas ici.

Wonder Woman horse

Wonder Woman #2 est donc pour moi un numéro parfait. Greg Rucka réussit encore une fois à nous toucher en plein cœur avec une histoire mainte fois revisitée, sans chercher des subterfuges inutiles ou hors continuité, on reste dans le classique, d’une simplicité si évidente qu’elle en est monstrueusement efficace. Sublimé par les illustrations de Nicola Scott d’une finesse attendrissante, ce nouveau voyage dans les origines de notre Amazone se présente déjà comme un récit incontournable.

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