Le destin de Kara

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My name is Kara Zor-El. When I was a child, my planet, Krypton, was dying. I was sent to Earth to protect my cousin. But my pod got knocked off course and by the time I got here, my cousin had already grown up and become Superman. And so I hid my powers until recently, when an accident forced me to reveal myself to the world. To most people, I’m an assistant at CatCo Worldwide Media. But in secret, I work with my adopted sister and the DEO to protect my city from alien life and anyone else that means to cause it harm. I am Supergirl.

Au même titre que l’excellente série Marvel’s Agent Carter, l’un des rares autres programmes télévisuels parvenant à démontrer véritablement ce que peut représenter une héroïne issue de l’univers des comics au petit écran, je me devais de faire un bilan de cette première saison de Supergirl, une série qui, à l’image de notre Maiden of might, fourmille de bonnes intentions mais dont la candeur et la générosité ne suffisent parfois pas à faire la différence.

« Pouvoir faire la différence », c’est ce que souhaite par dessus tout Kara Zor-El en embrassant le destin de Supergirl lorsqu’elle sauve l’avion transportant sa sœur adoptive du crash dans une scène spectaculaire et très réussie du fameux pilote diffusé « par mégarde » 6 mois trop tôt.
Kara est en effet cette héroïne qui, sans toujours réfléchir aux conséquences de ses actes à la fois par manque d’expérience et de maturité, agit pourtant dans un seul but qui est le bien de l’humanité. Et ce comportement est d’autant plus admirable qu’à la différence de Kal El, elle n’a pas toujours vécu sur Terre, celle-ci n’est pas sa planète au même titre que Superman qui n’aura connu qu’une seule culture. Supergirl, c’est tout simplement l’histoire d’une immigrée qui va tenter de trouver sa voie en protégeant comme elle le peut sa terre d’accueil.

Dit comme ça, ça fait bien évidemment rêver. Du moins, ça fait rêver la petite fille qui sommeille toujours un peu en moi, et qui n’a pas pu s’empêcher de verser quelques larmes de crocodile en la voyant prendre son envol pour la première fois dans ce premier épisode il y a un an tout juste.
Il faut avouer d’ailleurs qu’il est difficile de prime abord de savoir quel genre de spectateurs Supergirl va interpeller le plus. Est-ce une série pour ado, où pour les nostalgiques quadra du Superman de Richard Donner ? Un programme sincèrement féministe, ou a contrario un amalgame de poncifs niais et réducteurs où le côté cucul la praline façon Le destin de Lisa (oui je sais, j’ai des super références) en aura fait fuir plus d’une ? A qui est-elle vraiment destinée ? A l’homme hétéro qui ne saura pas rester insensible bien longtemps face au joli minois de Melissa Benoist ? A la gamine qui découvrira et suivra avec bonheur les aventures d’une super héroïne, dont le message d’espoir lui rendra service dans sa vie future beaucoup plus souvent qu’elle pourra se l’imaginer ? A la communauté gay, réceptive au grand retour de Calista Flockhart, interprétant une Cat Grant fantasque, et reconnaissant de pouvoir mater le physique de Mehcad Brooks ?
Et si Supergirl était cette série extra-terrestre capable de rassembler autour d’elle tous ces publics largement différents, (une certaine tueuse de vampire avait déjà réussi cette gageure à une autre époque) mais que finalement, cet atout pouvait également être sa Kryptonite ?

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Ce qui choque le plus en regardant Supergirl, c’est l’on est face à une série foncièrement optimiste (mièvre diront certains), et qu’elle dénote complètement avec le reste des programmes (hormis Flash) qui peuvent lui faire concurrence. Alors le Grim and Gritty s’empare de plus en plus des séries TV, Supergirl fait front et aborde le thème de l’héroïsme d’une façon totalement décomplexée dans sa manière d’aborder la thématique de l’espoir.
De l’interprétation juste de son actrice principale qui arrive à donner parfaitement corps à ses deux personnages Kara/Supergirl, à la musique de Blake Neely qui s’amuse à réinterpréter à sa manière le score de John Williams sur Superman (The Planet Krypton et surtout Leaving home en sont les parfait exemples), en passant par des moments d’une rare intensité quand il s’agit d’explorer l’effet de déracinement vécu par l’héroïne, voilà autant de belles choses qui arrivent à faire oublier les maladresses de ce programme.

Ce que l’on peut en effet aisément reprocher à Supergirl, c’est par exemple le manque de consistance et de crédibilité de ses différents antagonistes tout au long de cette première saison, de Vartox à Red Tornado en passant par Silver Banshee (une énorme déception pour moi, car qu’elle fait partie de mes vilaines préférées), sans parler de Non qui est pourtant censé représenter une terrible menace pour la planète entière, mais qui a malheureusement le charisme d’une huître. Non c’est une sorte d’anti Vandal Savage (le bad guy de la série Legends of Tomorrow qui nous a offert, lui par contre, de belles scènes de cabotinage tout au long de la saison) par son inertie et le manque de nuance dans le jeu de son interprète Chris Vance.
Malgré un budget assez confortable (3 millions de Dollars par épisode quand même) les effets spéciaux font également partie des points faibles de la série, du moins sur certains épisodes, limitant de ce fait l’impact envers le spectateur de la présence d’une telle super héroïne évoluant sur le petit écran. Il faut tout de même concéder que l’aspect du Martian Manhunter est une sacrée réussite, tout comme les scènes aériennes de notre kryptonienne. Ici encore, c’est plus du côté des méchants que l’on froncera les sourcils, certains costumes frôlant le ridicule (Aaaaargh Siobhan !!!!! Mais pourquoiiiiii !!!!).
Autre point critique, certains personnages secondaires sont sans saveur, Jimmy Olsen en particulier (dont les mimiques faciales de son interprète sont devenues pour moi une sorte de gimmick au fil des épisodes), et le volet romantique (inévitable) de la série est également l’un de ses plus gros points faibles, que ce soit avec Jimmy, Foster ou même Winn, rien n’est fait pour apporter un peu de piment dans cette vision stéréotypée de la candide assistante de direction amoureuse du mâle alpha.

Mais tous ces malencontreux détails sont bien loin d’entacher tout le bonheur que j’éprouve en regardant cette série, la raison en est simple, elle me rappelle toute la noblesse et la sincérité des super héros issus des comics de mon enfance, je vois ainsi en Supergirl une sorte de madeleine de Proust qui me rappelle une époque où ces personnages de papier m’apportaient un certain espoir et m’aidaient à avoir confiance en la vie malgré l’adversité, et à mon sens il n’y a pas plus beau message que celui-ci.

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Et c’est peut-être bien pour cela que je n’ai jamais douté du fait qu’une seconde saison voit le jour. Le transfert de Supergirl sur la chaîne CW qui héberge déjà les autres séries de super héros DC est pour moi une très bonne chose, j’ai foi en ce que le ton de la série soit toujours aussi positif, tout en gagnant en maturité. Le crossover avec Arrow, Flash et Legends of Tomorrow promet d’être dantesque (tout en permettant à la chaîne de faire de belles économies), je suis juste un peu inquiète concernant le budget alloué aux effets spéciaux. Mais après tout, nous verrons bien, comme je l’ai dit plus haut la série est à l’image de son héroïne, et de ce fait logiquement pleine de ressources.

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Un commentaire sur “Le destin de Kara

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  1. Mon avis sur supergirl la série :

    Le début:
    C’est vraiment lourd, pas 5 minutes sans rappeler que Kara est une femme. Que sa patronne est une femme. Le pauvre geek ne peut pas avoir l’héroïne mais alors le beau black (jimmy olsen… serieux en beau gosse?)
    Puis on a eu les passages « Je me plains je me plains…. »

    Milieu :
    Là, enfin on évolue, ce n’est plus des personnes féminin mais des personnages tout court. Un martiant manhunter si bien construit. Des passages touchant comme la scène entre Kara et le holo de sa mère après que Astra lui ait dit quelque chose.

    La fin ;
    Elle arrive trop vite et la menace… Kara est une fille de noble. Les types avec eux sont des militaires… comment peuvent ils perdre…
    La fin de la saison 1 est bien, les personnages ont évolué. maintenant j’attends la saison 2.

    Note : 13/20

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