Les aventures solo de l’héroïne Faith Herbert sont enfin disponibles chez Valiant Comics depuis peu (ce premier numéro est sorti le 27 janvier). Le rendez-vous était pris depuis quelques mois déjà, et j’étais d’autant plus impatiente de découvrir un univers dont j’étais totalement inculte, mais depuis mon précédent billet sur le sujet, nous avons appris qu’un nouvel éditeur français (Bliss Comics) allait s’emparer du catalogue Valiant à partir du mois d’avril dans sa version papier (une version numérique sera également dispo via ComiXology). De quoi espérer donc d’en savoir un peu plus sur elle dans la langue de Molière, après l’avoir découverte chez Panini Comics en 2013.
Faith est donc une mini-série de 4 numéros centrée sur un personnage devenu très populaire au fil des publications du titre dont elle est issue, Harbinger. Dotée de super pouvoirs mais surtout d’un cœur gros comme ça, notre héroïne se la joue désormais justicière (et non vigilante) avec tout ce que cela implique : double vie à gérer, nouvelle place à se trouver quand on ne fait plus partie d’une équipe, et menaces à faire face…
Autant annoncer la couleur de suite, j’ai vraiment apprécié ce premier numéro car il n’y a aucune allusion faite de quelque manière que ce soit à son physique, le trait de Francis Portela y est d’ailleurs pour beaucoup. Oui, Faith a un physique, un vrai, et c’est une véritable bénédiction de la voir évoluer de la sorte, mais la magie de ce titre réside véritablement en quelques cases : les dogmes-les tropes-du super héros sont ici pulvérisés pour laisser place à une jeune femme bien dans sa peau et qui ne demande qu’à faire le job.
Comment en effet ne pas être touchée par ce personnage positif, qui vient vraisemblablement de loin mais qui a décidé d’aider son prochain vaille que vaille, assumant surtout son statut de super héroïne sans le moindre doute.
En geekette accomplie, Faith affectionne autant la culture populaire qu’elle l’incarne (on trouvera d’ailleurs ici pas mal de similitudes avec le personnage de Kamala Khan, sans pour autant la copier) et les références à d’autres super héros bien connus et issus des Big Two sont les bienvenues sans être lourdingues.
Le capital sympathie de ce titre est renforcé par la présence de l’artiste Marguerite Sauvage qui officie sur l’aspect le plus romancé de l’intrigue, rajoutant une certaine légèreté à l’ensemble. Je ne sais pas du reste si ce numéro est le meilleur moyen de rentrer ou de s’initier à l’univers Valiant, des allusions à différents personnages sont effectivement amenées à plusieurs reprises et semblent avoir beaucoup d’importance pour notre héroïne, mais il est clair qu’il donne envie d’en savoir plus.
Ce que je retiens en tout cas de ce premier numéro, c’est qu’il apporte une nouvelle pierre à un édifice qui s’érige en faveur de la diversité et qu’en cela cette mini-série mérite qu’on y jette un sérieux coup d’œil.
Pas encore lu, mais je suis tenté de le faire (même si j’ai espoir d’une sortie en VF), Faith est en effet un des persos auquel j’ai bien accroché en lisant Harbinger, où elle apparait pour la première fois.
Elle est très vite attachante et j’ai été surpris par sa première apparition (d’un point de vue physique), mais c’est finalement ce qui m’a plu chez elle.
J’ai eu peur pour elle lors de « l’activation de ses pouvoirs » (ben oui je ne voulais pas qu’elle disparaisse). Elle fait d’ailleurs un peu contre-poids avec Peter Stancheck, sa bonne humeur et son désir de toujours vouloir faire le bien fait/faisait d’elle l’âme de l’équipe des « Renégats ».