Ce mois de décembre marque l’arrivée d’un tout nouvel éditeur indépendant outre atlantique qui va devoir relever un défi de taille, celui de se faire une petite place parmi des concurrents qui n’ont de cesse que d’offrir actuellement des séries de très haut niveau.
Cette nouvelle maison d’édition qui se nomme Aftershock Comics, est l’oeuvre des éditeurs Mike Marts (transfuge de DC et Marvel) et Joe Pruett, tout deux lauréat de plusieurs Eisner Awards. Les deux comparses ont pour le moment très bien su s’entourer d’une équipe d’artistes de haute volée pour la première vague de séries à paraître ce mois-ci : Garth Ennis, Amanda Conner, Jimmy Palmiotti, Marguerite Bennett, Paul Jenkins, auxquels vont s’ajouter dans les semaines à venir Justin Jordan, Frank Barbiere, Adam Glass, Brian Azzarello, Neil Gaiman, Jim Starlin, Amy Chu, John Layman, Szymon Kudranski, Sam Kieth, Ray Fawkes, David Hine, Alberto Ponticelli, Ryan Parrott et Brian Stelfreeze.
Le titre qui nous intéresse aujourd’hui et qui sort mercredi prochain se nomme InSEXts, écrit par Marguerite Bennett (qui est décidément partout) et illustré par Ariela Kristantina (Deep State chez BOOM! Studio, The Logan Legacy, Wolverines pour Marvel), me fait tout de suite penser à ce que pourrait être un beau mariage entre les excellentes séries Anathema (pour son histoire) et Monstress (pour sa partie graphique).
Cette série horrifique nous plonge donc en pleine ère victorienne, où deux amantes – une femme mariée étouffée par les contraintes de la société, et sa domestique calculatrice qui fera tout pour protéger l’amour de sa vie – vont utiliser leur connaissance de l’occulte afin de se transformer en monstres terrifiants dans le but de se venger, et donner vie à un enfant qui sera le fruit de leur amour (ok, non mais arrêtez tout, et prenez mon argent !).
Ce n’est pas la première fois que Marguerite Bennett s’intéresse aux questions LGBT dans ses écrits, ce fut déjà le cas en nous décrivant les passages tellement justes entre Kate Kane et Maggie Sawyer dans DC Comics Bombshells, mais également avec le personnage trans de Sera dans Angela: Asguard’s Assassin, puis dans 1602: Witch Hunter Angela et Angela: Queen of Hel.
Nous ne pouvons donc présager que du bon avec cette nouvelle série où l’horreur et le romantisme semblent vouloir être exploités à égale importance, à l’image du Dracula de Coppola dont Julien nous vantait les mérites pas plus tard que la semaine dernière.
Plusieurs arcs sont prévus pour cette série qui, tout en sortant de l’ordinaire, marque une nouvelle fois la volonté des éditeurs indépendants à se surpasser en imposant des personnages LGBT de premier plan quelque soit le genre dont ils proviennent.
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