Je crois que c’est bien la première fois que je m’aventure à parler de l’univers Valiant sur ce blog, non pas que j’y sois insensible ou que je le considère en dessous des autres éditeurs indépendants, ce serait une bien belle erreur de ma part, mais il est certain que jusqu’à maintenant, aucune série n’a réussi à me séduire au point d’acheter un seul numéro.
Oui, je sais, avec une introduction pareille on démarre assez mal, et je vois déjà l’un de mes camarades blogueurs confectionner une poupée vaudou à mon encontre pour ce que je viens de dire. Et pourtant, tout le monde est d’accord sur le fait que cet éditeur a su depuis près de 4 ans se renouveler complètement et proposer des séries de qualité.
Chez nous, Panini Comics a d’ailleurs vaillamment tenté l’aventure, croyant au potentiel de séries telles qu’Archer & Amstrong, X-O Manowar ou Bloodshot… du moins le temps de se rendre compte que malgré une baisse de tarif (5 €) pour relancer ses premiers tomes, le public ne suivrait finalement et malheureusement pas.
C’était réellement bien tenté, mais à une époque où le grand lectorat ne se contente désormais plus que de suivre l’actu Ciné/TV liée aux comics, ou d’un autre côté que de se cantonner aux valeurs sures (X-Men, Batman), comment parvenir à proposer un tel catalogue, lié à l’univers des super héros mais pour autant absolument inconnu du grand public ?
Du reste, les publications comportant une empreinte réellement indé (j’entends par là sans connotation super héroïque) ont finalement un peu plus de chance de s’en sortir, et encore.
Comment aussi arriver à comprendre que tels ou tels titres arrivent à être publiés chez certains éditeurs (Sunstone chez Panini), et qu’en contrepartie des licences déjà acquises mettent plus d’un an à voir son prochain numéro paraître (tel Adventure Time chez Urban Comics… Non mais l’univers d’Adventure Time est un véritable vivier déjà disponible en publication VO. L’éditeur avec l’appui de Cartoon Network France n’aurait-il pas les reins assez solides pour promouvoir ce titre auprès du jeune lectorat ? Oh et j’ai une question vraiment très bête : dans 15 ans, qui sont les 3 ou 4 neuneus parmi les soit-disant – selon les statistiques – 5000 lecteurs de comics en France qui auront prodigué la sainte parole auprès de leur charmant bambin afin qu’ils puissent eux aussi acheter des comics ?).
Toutes ces notions m’interpellent. Sans avoir la solution je sais qu’en tant que lectrice de comics, j’ai des putain de besoins. Et en tant que mère d’un enfant lecteur de comics – futur client – MONEY MONEY – Nous avons également de sacrés besoins.
Alors qu’on parle désormais du chiffre avoisinant les 53% de lectrices de comics potentielles, tous les éditeurs US ont désormais diversifié leur publication à destination de ce « nouveau » public, comme si les lectrices de comics avaient de nouveau de l’intérêt après des décennies entières de vache maigre. Nous vivons en effet je crois une époque sans précédent depuis la fin des années trente, période où le nombre de lectrices se comptait par millions jusqu’à ce que l’avènement des super héros sonne le glas de l’histoire d’amour entre les femmes et la bande dessinée.
Valiant, (revenons à nos moutons) se lance lui aussi dans ce choix éditorial en proposant la mini-série Faith, dont le personnage principal Faith Herbert (créé par Jim Shooter et David Lapham) qui évoluait dans la série Harbinger et très apprécié des lecteurs, pourra voler de ses propres ailes le temps de 4 numéros à partir du mois de janvier. Ecrit par Jody Houser (dont une très bonne interview est disponible ici) et dessiné par Francis Portela, avec la participation non négligeable de Marguerite Sauvage sur certaines séquences de l’histoire, Faith rentre totalement dans cette tendance actuelle de nous voir proposer des héroïnes à la fois modernes et réalistes, fortes et pulvérisant les stéréotypes qui ont jalonné le paysage des comics pendant toutes ces années.
Voici donc comment je vais être amenée à lire du Valiant. Car il est hors de question que je passe à côté d’un tel personnage. J’ai des putain de besoins je le rappelle. Et on pourrait tant qu’on y est se mettre à rêver de voir cette mini-série se transformer en ongoing, qui sait…
Au final, tu n’en dis pas grand chose. C’est bien ?
Je te dirai ça en janvier !
Je pensais avoir mis la date de parution, détail que je viens de rajouter 🙂
Ok 🙂 Hate de savoir si c’est bien ou si c’est de l’opportunisme !