Passé un peu inaperçu le mois dernier, le premier numéro de la mini-série Welcome Back publiée par Boom! Studios (comprenant 4 épisodes, une gageure pour un pitch aussi enthousiasmant et prometteur, sujet même à être développé en plusieurs arcs, personnellement je sens la frustration pointer son nez au bout du compte, mais nous verrons…) m’a énormément plu et je me devais de vous en parler un petit peu, au même titre des dernières publications indé dont j’ai récemment fait la promotion ici.
Scénarisé par Christopher Sebela (Captain Marvel, Ghost) et illustré par l’excellent Jonathan Brandon Sawyer (Critical Hit, Imaginary Drugs), Welcome Back décrit le destin lié et similaire de deux protagonistes vivant à travers diverses époques et réincarnations, qui n’ont d’autre choix de façon cyclique que de vivre pour se retrouver, s’aimer, et s’entretuer, quelque soient leur sexe, leur histoire et leur origine…
Les précédentes incarnations de Mali et Tessa ont effectivement vécu au fil du temps des centaines de vies différentes, emprisonnées dans un cycle éternel comme si elles prenaient part à une guerre tellement ancestrale, qu’aucun côté ne se souviendrait de la raison exacte pour quoi il se bat.
Alors que Mali, dont le passé est loin d’être paisible notamment à cause de son serial killer de beau-père, prend conscience de sa vie actuelle, elle commence à se remettre en question, notamment sur le fait du pourquoi elle continuerait à se battre. Pendant ce temps, Tessa est déjà sur sa trace…
Le trait de Jonathan Brandon Sawyer que l’on peut situer aisément entre celui de Becky Cloonan et Sean Gordon Murphy est absolument fantastique, et la composition de ses pages nous permet de comprendre d’emblée l’enjeu dramatique auquel nos protagonistes font face depuis des siècles. La trame de Christopher Sebela quant à elle laisse déjà entrevoir dans ses détails combien cette réunion mortelle est orchestrée par des forces dont on ignore encore l’importance. Le scénariste a également l’intelligence de s’attarder au début du récit sur la vie un peu rock n’ roll de Mali, harcelée par des groupies de son défunt beau-père, socialement inadaptée et sous l’emprise d’antidépresseurs. A contrario le personnage de Tessa est encore enveloppé de mystères, on comprend toutefois l’ampleur de sa détermination à retrouver Mali, aidée en cela par des agents capables de lui fournir armes et moyens de transport.
Ce premier numéro démarre donc très fort, se servant du thème de la réincarnation pour décrire une lutte sans fin et d’une extrême violence, tout en se clôturant sur un cliffhanger des plus inattendus et intéressants. Inutile de dire qu’il me tarde de lire la suite.
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