Batgirl : Année 3

Batgirl head

Batgirl est devenue en quelques mois l’une des stars de DC Comics, grâce à un véritable ravalement de façade survenu à partir du 35ème numéro, sous la clairvoyance de Cameron Stewart et Brenden Fletcher, un changement de look et de caractérisation qui a déjà fait couler beaucoup d’encre sur de nombreux points, mais qui s’avère être avec le recul plutôt bénéfique pour ce personnage qui est loin d’avoir toujours été bien traité tout au long de son histoire.

Avec ce troisième annual, l’esprit et l’aura de cette nouvelle Batgirl que l’on retrouve depuis le mois de novembre dernier est toujours bel et bien présent, par le biais d’une intrigue qui va passer par les mains expertes de plusieurs artistes qui vont se relayer avec plus ou moins de bonheur pour la rétine.
Dans l’ordre d’apparence, Bengal, David Lafuente, Ming Doyle et Mingjue Helen Chen dont les styles très différents enrichissent considérablement la narration, nous offrant leur vision graphique personnelle toujours au service de la jeune héroïne.
Le second atout indéniable de ce numéro spécial réside dans le fait que Babs se permet une petite escapade hors des frontières de Burnside pour mener son enquête, ce qui va la conduire à rencontrer ou retrouver des personnages appartenant tous à la Bat-familly : Helena Bertinelli et Dick Grayson, Spoiler, Batwoman, ainsi que Maps et Olive, les petites héroïnes de Gotham Academy, l’autre série co-écrite par Brenden Fletcher.

Batgirl faces

Alors commençons par le commencement, c’est à dire par la première partie illustrée par Bengal que l’on a beaucoup de plaisir à retrouver depuis son génial Batgirl : Endgame, tout simplement parce son plaisir à lui de dessiner Batgirl saute littéralement aux yeux.
Dans cette partie très bien rythmée et bien sûr bourrée d’action, on est évidemment tenu en haleine par l’hypothétique retrouvaille entre Babs et Dick qu’elle croit mort depuis les événements survenus dans Forever Evil. Celui-ci travaillant désormais pour l’agence d’espionnage Spyral (celle-là même où œuvrait la première Batwoman), est persuadé que même déguisé, Babs sera capable de le confondre grâce à son sens de l’observation et sa propre gestuelle….

Batgirl butt

Dès ce premier récit, la fan de Batgirl que je suis est déjà conquise.

Nous retrouvons ensuite Barbara Gordon sur les toits de Gotham, à la poursuite d’une des membres de l’organisation terroriste orchestrée par Gladius, et qui va se retrouver nez à nez (ou plutôt nez à poing) avec notre Stephanie Brown internationale, que l’on aime ici, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
La jeune Spoiler a besoin d’une petite mise à l’épreuve sur le terrain selon les dires d’une certaine Catwoman qui l’a récemment prise sous son aile, c’est l’occasion idéale pour recevoir les enseignements de Batgirl, à moins que l’impétueuse Spoiler ne décide encore une fois de n’en faire qu’à sa tête, comme à la belle époque pré-New 52.
Les chemins de David Lafuente et Stephanie Brown se sont précédemment croisés dans Batman Eternal, et ici encore, on sent un plaisir évident de la part de l’artiste de retrouver cette héroïne, même ne serait-ce que quelques pages aussi fun soient elles (mention spéciale pour la mamie qui lit le comics Mad Max Fury Road).

Batgirl Spoiler

Un gros changement de ton intervient ensuite avec Ming Doyle et les retrouvailles entre Batgirl et Batwoman, ici on ne plaisante plus, les couleurs utilisées par Ivan Plascencia nous propulsent direct dans une ambiance beaucoup plus sombre et réaliste, et pourtant, il n’y a pas de raison pour que Batwoman ne se retrouve pas de temps en temps dans quelque chose de plus « détendu » (du moment qu’on ne la renvoie pas dans l’espace…).
Sans aller dans le fangirlisme décérébré concernant Batwoman, la partie de Ming Doyle est celle qui m’a le moins plu, et la déception est d’autant plus grande quand il s’agit de son personnage fétiche, et que j’avais beaucoup apprécié ce que Doyle avait fait graphiquement sur Mara.

Batgirl Batwoman

Cette petite baisse de niveau est très vite oubliée avec la dernière partie de ce récit où la Batgirl de Burnside va pousser son investigation jusque dans la bibliothèque de la Gotham Academy, un endroit plein de mystères qui n’a aucun secret pour Maps et Olive.
Ce segment de Mingjue Helen Chen, transfuge des Disney Animation Studios, est d’une perfection absolue et mérite à lui seul l’achat de ce numéro… une bonne dizaine de fois, ou bien plus sainement de se jeter sur la série mensuelle dont le premier album sort chez Urban Comics le 11 septembre.

Batgirl GA

Ce troisième annual de Batgirl est donc de très très bonne facture, et a la particularité et l’intelligence de réunir dans un seul album bon nombre de personnages féminins qui ont la lourde charge de protéger Gotham City en l’absence du Caped Crusader.
La présence d’un Dick Grayson tout en muscles mais pourtant bien penaud face à l’angoisse de se faire quizzer sa couverture par son ancienne petite amie est également bien sentie.
Ce titre est donc tout autant destiné aux fans de Batgirl que toutes les héroïnes qui l’accompagnent ici. C’est également une belle fenêtre sur ce que DC cherche à faire actuellement avec ses personnages féminins (même avec Batwoman, puisque la version des années 40 des deux Marguerite est une vraie réussite, mais je vous en parlerai un peu plus tard), inspiré sans doute par ce que fait la concurrence, en espérant bien sûr qu’ils continuent dans ce sens.

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