En cette année des plus moroses concernant la variété des festivals de comics en France (je rappelle rapidement le contexte, la PCE et le LCF sont annulés, et la Comic Con France peine encore à enthousiasmer une communauté légitimement devenue très exigeante grâce à l’excellent travail fourni par des festivals de moindre envergure déjà présents depuis des années), venir à la Comic’Gone de Lyon était en soi un acte militant, comme pour montrer si cela n’était pas encore évident qu’en province se déroulent autant d’événements incontournables, capables de vous marquer à jamais en souvenirs inoubliables, qu’ils soient émouvants, drôles, ou des plus inattendus.
Ayant déjà participé à la première édition et connaissant les organisateurs de la Comic’Gone , je savais que ce cru allait envoyer de la quenelle (on parle bien ici de la spécialité Lyonnaise), grâce notamment à son impeccable organisation, j’en profite d’ailleurs pour saluer tous les bénévoles de l’association BD Ciné Goodies (chose que je n’ai pas dit l’année dernière mais ils font vraiment un travail formidable, toujours disponibles et à l’écoute quand j’avais besoin d’un renseignement, jusqu’à me soigner une migraine !) qui ont vraiment fait leur maximum pour satisfaire autant les festivaliers que les artistes.
Toujours située dans le cadre exceptionnel qu’est la Mairie de Lyon, la Comic’Gone a réitéré sa formule déjà très efficace l’année passée en installant son Artist Alley dans la cour principale, très ensoleillée le samedi, malheureusement beaucoup moins le dimanche. Étaient présents les inévitables Elsa Charetier et Pierrick Colinet qui ne sont pas venus les mains vides car ils présentaient en exclusivité leur second sketchbook, rempli évidemment de très belles illustrations d’Elsa et agrémenté de petits textes rédigés par votre blogueuse préférée…
Guile Sharp, Julien Hugonnard-Bert, Emanuel Simeoni, Pierre Lainé, Jon Lankry, Little Gingko, Sabine Rich… il y avait clairement du beau monde dans ce salon, autant à l’extérieur où d’autres stands étaient présents (mais j’y reviendrai) qu’en l’enceinte même de la mairie qui comme l’année dernière hébergeait artistes internationaux, libraires, et expositions.
En parlant d’exposition justement, celle des œuvres de Sanjulian montrant ses travaux sur Eerie, Creepy ainsi que Vampirella méritaient largement le détour, on pourra regretter toutefois un manque de textes descriptifs de chaque, ou d’un ensemble d’œuvres, l’artiste est quant à lui extrêmement attachant par sa simplicité, et m’a très facilement rappelé ma rencontre avec un certain Mr Infantino.
Mais la Comic’Gone s’est une nouvelle fois faite remarquer par une sélection exceptionnelle d’auteurs internationaux de très haute volée, j’avais déjà eu la chance d’en rencontrer certains tels que Mahmud Asrar, Sara Pichelli, David Messina et Pere Perez (qui pour la petite histoire m’a demandé si on ne s’était pas déjà vu quelque part, c’était il y a 14 ans à Aviles, à cette époque il avait 19 ans…), j’en ai découvert beaucoup d’autres tout aussi sympathiques tels que Ramon Bachs, Elena Casagrande, Declan Shalvey, Stephen Mooney, Ciro Tota, Arianna Florean… et je suis tombée amoureuse de Jordie Bellaire, je vous expliquerai très bientôt pourquoi.
Les femmes étant particulièrement bien représentées cette année, j’ai réussi à interviewer Elena, Sabine, Sara et Jordie (aaahhh Jordie…), et il me tarde vraiment de pouvoir vous montrer tout ça !
J’ai également pu assister à deux conférences, avec la rencontre très intéressante entre Mahmud Asrar, Pere Perez et Declan Shalvey, brillamment modérée par Romuald qui fut le maître de maison de ce festival extraordinaire, et celle sur les coloristes dont les intervenantes étaient Jordie Bellaire (ooooohhhh Jordie…), Arianna Florean ainsi que deux artistes françaises : Brigitte Findakly (Le chat du rabin, Lapinot) et Anne-Claire Jouvray (Lincoln, La Région, Le Tour du monde en 80 jours) réunies pour nous faire découvrir ce métier méconnu et considéré de manière bien différente en France, en Italie et aux Etats-Unis.
Cette deuxième édition de la Comic’Gone était donc bien riche en émotions, et j’ai d’ailleurs encore une grosse pensée pour les copains de Comixity qui ont eux aussi fait un travail remarquable sur leur stand, invitant trois excellents artistes et proposant des séances de dédicace aux nombreux fans, tous ravis d’avoir pu les côtoyer d’aussi près.
Ce festival a donc pris le parti de continuer sa formule déjà gagnante l’année passée, avec toujours autant de convivialité et de gentillesse, des atouts indéniables qui font que bon nombre d’entre nous ont fait le déplacement des quatre coins de France, une bien belle carte de visite pour les auteurs à venir.
Bel Article !
Par contre l’Hotel de Ville n’est pas vraiment une Mairie…
Chacun des 9 arrondissements de Lyon possèdent une Mairie, chacune ayant un Maire élu différent, celle de Lyon 1er, se trouve place Sathonay, et n’est pas l’Hotel de Ville.
L’Hotel de Ville est avant tout la résidence du Maire Principal de Lyon dans sa globalité, et sert de lieu de réception pour tout un tas de chose. On y fait pas de demande Administrative, comme une carte d’identité ou autres, d’ailleurs, en dehors d’évènement spéciaux comme la Comic Gone, L’Hotel de Ville est interdit au public.
C’est pour cela que voir écrit Mairie dans ton article, cela fait bizarre ^^
Mais autrement bel article, exellente Comic Gone, un Festival qui monte, et qui dépassera bientôt les grands (si ce n’est pas déjà fait)
Très bel article, merci de ton enthousiasme !! *cœur avec les doigts*
Hé hé hé!! Superbe report!!
Hâte de lire la suite!!! :p
Et rendez-vous l’année prochaine!!
Merci pour ce compte-rendu, j’aimerais bien pouvoir m’y rendre l’an prochain, enfin !
J’espère que tu pourras t’y rendre 🙂