Je crois qu’au lieu de « règne » le terme le plus approprié est bien celui d’héritage.
SPOILER ALERT : Si vous n’avez pas lu Batgirl Future’s End #1 passez votre chemin ! Mais non restez ! Ce n’est pas parce que je n’ai pas parlé du Q de Spider-Woman que je ne mérite pas d’être lue !!!
Alors comme je le disais précédemment, (au moins ici il y a une vraie continuité) j’ai beaucoup de mal avec les couvertures variantes 3D proposées par DC Comics. Et celle de Batgirl: Future’s End #1 annoncée il y a plusieurs mois pouvait passer à la trappe selon mon point de vue, même si la couv’ en question devait contenir pas moins de 4 Batgirls !!!
Non moi je suis une femme forte…. je suis une super héroïne du quotidien…. AAaarghhh non mais comment c’est super dur… Mais bien sûr je sais pertinemment que ce numéro est écrit par Gail Simone, et que c’est son dernier contact avec Barbara avant un bon laps de temps. Et d’après ce que je vois (c’est à dire, entre autre, une blonde dans un Bat Costume) je ne peux que me ruer sur ce numéro car il est prêt à exaucer mes vœux les plus fous…
Alors autant être franche dès le départ, j’ai beaucoup de mal avec le concept Future’s End, parce que comme vous le savez sans doute, je continue à m’accrocher tant bien que mal aux préceptes pré New 52, d’où mon intérêt pour les séries Injustice Gods Among Us et Sensation Comics Featuring Wonder Woman, qui font référence à cette ère révolue depuis 2011, mais en passe de revenir d’après l’analyse des copains de The Mighty Blog…
Mais d’un autre côté, le fait est que je pourrais suivre Batgirl et Gail Simone jusqu’au bout du monde. Parce que l’une est tellement bien écrite par l’autre, et parce que ces deux noms sont indissociables.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce numéro rempli parfaitement le cahier des charges de la lectrice exigeante que je suis (et aussi parfois/souvent un peu fangirl sur les bords, je le concède volontiers) vis à vis d’un personnage aussi emblématique que celui-ci.
Très récemment, dans Batgirl #34, nous avions déjà eu un aperçu de ce que Simone aurait réellement souhaité pour son héroïne, la scénariste ayant surement eu l’autorisation de pouvoir faire ce qu’elle voulait à l’occasion de son départ de la série. J’avais lu ce numéro avec grand plaisir, en ayant la sensation de me remettre à parcourir les pages d’un vieux Birds of Prey, une série que j’affectionne particulièrement.
Batgirl: Future’s End #1 nous amène 5 ans dans le futur, comme pour tous les titres concernés par cet event ce mois-ci, et les choses ont bien changé pour notre Babs internationale, à tel point qu’elle en est méconnaissable. C’est en effet avec beaucoup de stupéfaction que nous la découvrons en mode catcheuse mexicaine (et là je me mets à rêver d’un combat avec Rena Titanon de Love and Rockets), la raison en est la suivante, Barbara a subi un nouveau traumatisme 3 ans auparavant : son frère parvient à ruiner son mariage (enfin surtout son mari) de la façon la plus vicieuse et la plus dramatique qui soit.
Après un hiatus de 6 mois elle décide de combattre le crime à sa façon et non plus celle de la Bat Family, en procédant par la méthode de l’infiltration et parvenant ainsi à démanteler la pègre de Gotham en un temps record. Mais son plus grand challenge est de gagner la confiance de celui qui a été le seul capable de briser Batman, et c’est au terme d’un entrainement sans limite qu’elle devient une disciple de Bane en se faisant appeler Black Beast. Sa transformation physique est impressionnante, la svelte Batgirl se transformant en une masse de muscles apparemment sous stéroïdes.
Le choix de Bane comme mentor/nemesis n’est évidement pas anodin compte tenu du passé traumatique de Barbara, clouée sur un fauteuil pendant des années, et la prédisposition du colosse à briser les colonnes vertébrales.
Mais l’autre énorme surprise de ce numéro (et c’est là que l’on retrouve le ton si particulier et jouissif que seule Gail Simone est capable de nous offrir) est la présence de 3 Batgirls supplémentaires et pas des moindres : Stephanie Brown dans un costume qui rappelle beaucoup celui qu’elle portait dans sa phase pré New 52, la jeune Tiffany Fox, fille de Lucius Fox âgée de 12 ans, et surtout Cassandra Cain qui fait son grand retour et que l’on avait pas vu depuis 2009.
Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, en 2012, Stephanie et Cassandra étaient considérées par DC comme des personnages « toxiques » pour le Bat-universe, ce qui avait provoqué un tollé (totalement justifié) auprès des fans des deux héroïnes. Quelle belle ironie de voir leur retour en grâce, en commençant par notre mangeuse de gaufres préférées, et maintenant Cass Cain.
Apprécier autant les héroïnes de DC, ce n’est pas une sinécure moi je vous le dis, alors il y a des pages qui font vraiment plaisir :
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