Rapide review : Les Chroniques de MacKayla Lane, Fièvre de Lune
La lune sanglante a apporté avec elle une sombre et sinistre créature. Cette dernière sillonne les rues de Dublin à la recherche de nouvelles victimes, ne laissant derrière elle que chaos et désolation, notamment parmi mes proches. Armée de ma Lance et épaulée par Jéricho, je m’apprête à affronter cet ennemi terrifiant : le faë unseelie le plus ancien et le plus dangereux qui soit.
En voilà un achat plus que spontané de ma part, je l’ai pris pour une simple raison : La présence du regretté Al Rio aux dessins qui était un artiste dont j’appréciais beaucoup le travail et dont je ne connaissais pas la participation à ce livre. Interloqué, je l’ai donc acheté après l’avoir parcouru rapidement, aguiché par quelques pages.
Lecture terminée et bilan contradictoire, comme vous allez le constater dans la modeste review qui va suivre.
Pourquoi contradictoire, car ce livre à beau être un comics, il n’en reste pas moins ancré dans la chronologie de la série de romans écrits par Karen Marie Moning, cette bande dessinée se situant d’ailleurs chronologiquement entre les tomes 4 et 5. Donc pour celui qui comme moi ne connaît pas du tout cet univers, on a cette désagréable sensation d’arriver en plein milieu de quelque chose…
Pour faire court, voilà en gros l’univers de cette série : En Irlande, le mur entre le monde des humains et celui de faërie est tombé, permettant aux habitants de faërie de venir dans notre monde. Malheureusement pour les humains, les habitants de cette dimension ne sont pas tous de gentilles fées ou elfes et avec eux est arrivé une somme de calamités assez ennuyeuses comme des nués de dragons ou divers démons et entités malveillantes. MacKayla, armée de la pointe de la lance du destin, combat donc ces menaces en compagnie de Barrons, une armoire à glace séduisante qui tient le rôle du beau gosse ténébreux.
Les quelques pages d’explications des origines des personnages et de leur univers sont plutôt succinctes et très franchement n’aident pas beaucoup, si ce n’est de constater que les origines de l’héroïne sont on ne peut plus classiques : Elle a perdu sa sœur puis lors de l’invasion de l’Irlande par les faës, elle a été (je sens que ça ne va pas plaire…) droguée et violée par des faës maléfiques, les unseelies. Après leur avoir servi d’objet sexuel, elle est laissée pour morte mais survit, sauvée par Barrons, s’entraîne et devient une guerrière qui combat les méchants monstres.
Cette série de romans raconte donc les aventures de MacKayla Lane, une jeune femme combattant des créatures mystiques venues d’une autre dimension, classique quoi…
Dans cet album, Mac traque un démon qui vole des morceaux de visages, laisse ses victimes dans le coma et dépossédées d’un œil ou d’une oreille. L’une des amies de Mac est victime du voleur et notre héroïne va donc tout faire pour retrouver le monstre au plus vite car une prophétie dit qu’après avoir collecté quinze morceaux de visages, les victimes mourront.
Le livre se lit assez facilement et rapidement, il y a peu de texte et le gros du livre est constitué de passages contemplatifs ou de scènes de baston. Et c’est là un autre problème du livre : L’histoire est assez simple et ont se rend vite compte que tout aurait put être expédié beaucoup plus vite.
En effet, toute l’enquête de Mac pour retrouver le démon montre notre héroïne se baladant dans le Dublin post-invasion, on a donc droit à une sorte de visite des lieux les plus chauds et de rencontres avec les habitants, jusque là rien de dérangeant me direz-vous mais on se rend vite compte que le but de l’auteur est plutôt de donner un aspect visuel à ses romans étant donné que de nombreux passages sont en fait de fausses pistes ne menant à rien et que certains personnages n’apparaissent que l’espace de quelques pages… Le but de ces passages n’ont donc qu’un but très clair, faire plaisir aux fans de cet univers en multipliant les caméos.
J’imagine que le fan sera conquis, par contre les lecteurs novices comme moi trouveront certainement cela assez ennuyeux.
Pour ce qui est de l’histoire en elle même, c’est assez classique, une enquête, un monstre, un duo de héros, de la baston et une conclusion assez vite expédiée. Classique mais mine de rien, ça se laisse lire sans problème, très certainement grâce aux dessins d’Al Rio.
Pour ce qui est de la partie graphique justement, elle est signée Al Rio et très franchement c’est une franche réussite : Les pages sont détaillées, dynamiques, très colorées et le style du dessinateur brésilien fait des merveilles, rendant la lecture très agréable et très franchement, je crois que c’est l’aspect visuel qui m’a fait tenir jusqu’au bout.
Malheureusement ont connait tous l’histoire : Al Rio nous a quitté le 30 janvier 2012… A cet époque il travaillait justement sur cette BD et n’a donc pas pu fournir une partie du dernier chapitre, qui fut dessiné par Cliff Richards qui a réussi un travail magnifique en copiant quasiment à l’identique le trait de Rio, tant est si bien que je n’ai quasiment pas vu la différence !
Visuellement, c’est donc un carton plein : Les pages sont très belles, détaillées et certaines splash-pages sont absolument magnifiques.
Un petit mot sur l’édition pour terminer : Ce livre est sorti aux éditions J’ai Lu et à ma connaissance cet éditeur n’est pas très coutumier des comics et très franchement c’est plutôt du bon boulot, l’édition est très bonne, couverture souple, papier glacé, fiches explicatives à la fin, études des personnages, tout y est !
Pour finir, je dirais qui si vous êtes fan de l’univers créé par Karen Marie Moning, vous pouvez vous jeter sur cette BD les yeux fermés, vous y retrouverez tout ce que vous appréciez dans les romans. Pour les autres, vous pouvez passer votre chemin sans hésitation, sauf si vous êtes fan d’Al Rio, ce bouquin étant son dernier travail.
Les Chroniques de MacKayla Lane, Fièvre de Lune disponible depuis le 14 juin 2014 aux éditions Jai Lu.
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