La première chose que j’ai envie de retenir à propos de ce nouveau festival de comics, c’est son cadre exceptionnel. C’est en effet dans des sites absolument splendides (et à couper le souffle pour les amateurs du genre dont je fais partie) que sont les bâtiments historiques de la ville de Lyon, (l’Hôtel de ville, le Palais du Commerce, le Musée des Beaux-Arts) que ces monuments d’architecture classique, classés au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, ont accueilli le temps d’un week-end le Lyon BD Festival et sa nouvelle petite soeur la Comic’Gone.
Pour des questions de facilité, (ben oui Toulouse-Lyon c’est quand même pas la porte à côté mine de rien) j’avais prévu de venir la veille du Festival afin de prendre le temps de visiter l’exposition Des comics à tous les étages. Mais ce vendredi déjà riche en (belles) surprises (ah les joies du covoiturage…) allait rester comme l’un des meilleurs moments de ma vie de comic-girl grâce à mon camarade Romuald aka Apteis (aka The Caped Gamer, bref le plus grand fan des Tortues Ninja de la région lyonnaise, voir largement plus !) qui eu la gentillesse de m’inviter à la soirée inaugurale du Lyon BD Festival en présence de tous les artistes.
Tout commençait autour d’une bière (comme c’est souvent le cas quand on profite d’un festival aussi convivial que celui-ci) avec William Simpson, Yildiray Cinar, Alberto Ponticelli, Pepe Larraz, Emanuel Simeoni, Bill Reinhold et bien sûr Linda Lessmann qu’il me tardait tant de voir pour discuter de notre panel du lendemain à la Fnac, et de plein d’autres choses.
Linda est une personne d’une grande gentillesse et d’une grande sensibilité, lorsque je disais que c’était une grande Dame des comics, je crois que je n’aurais pas pu trouver de meilleur terme pour la décrire. Nous avons parlé de tant de choses ce soir là, et pas seulement de comics, j’ai beaucoup appris de sa part humainement et j’espère qu’elle aura au moins passé un agréable moment en ma compagnie.
En tout cas, c’était bien la première fois que l’on m’a sorti un « Shut up and drink« , (oui, en général on me dit plutôt l’inverse) je ne risque pas de l’oublier celle-là.
D’expérience depuis toutes ces années en festival j’aurais au moins appris une chose : si les auteurs se sentent bien et si ils profitent pleinement de leur présence parmi d’autres artistes, que se soient des amis, des pairs croisés dans d’autres conventions, ou bien de parfaits inconnus mais passionnés par leurs œuvres, tout cela se termine sur la nappe en papier du restaurant. Et ce soir là ce fut le cas, un indice indéniable selon moi que cette Comic’Gone allait être un événement de très haut nivau.
Après une nuit de sommeil assez courte, je pensais déjà à mon intervention prévue pour 14h à la FNAC Bellecour en compagnie de Linda et l’incroyable Elsa Charretier (que j’avais déjà eu le plaisir de rencontrer avec Pierrick Colinet lors du dernier TGS). Mais ma première mission était de me rendre au cœur de la manifestation, dans les murs de l’hôtel de ville où sa cour principale hébergeait les chapiteaux de l’Artist Alley et autres éditeurs, libraires et commerçants invités pour l’occasion. C’est en pénétrant dans l’enceinte de l’édifice (oui je me prends pour Lara Croft !) que je constatais que d’autres libraires (Apo(K)lyps, qui a eu la gentillesse de m’offrir le fameux numéro de la première apparition de Batwoman dans 52 alors que j’avais vu ce même numéro à la PCE pour 20 € !) Diable Blanc Comics, et Urban qui a eu l’intelligence de participer à une manifestation naissante, même en tant que libraire, sans oublier le comic-shop de Lyon, Comic Zone chaperonné par son gérant Kader, co-organisateur de la Comic’Gone et que j’ai eu le plaisir de remercier pour la qualité de ce festival.
L’éditeur Huginn & Muninn, responsable des plus beaux livres en Français en matière de comics (en tout cas pour ceux que j’ai la chance d’avoir en ma possession) avait également répondu présent au rendez-vous, ainsi que Scarce le magazine légendaire dont j’ai acheté les premiers exemplaires à l’époque où internet ne fournissait pas encore les articles de fond que nous les blogueurs sommes capable de publier dans un accès de folie…
Le reste de la salle était consacré aux artistes, placés côte à côte le long d’une grande table et tous ravis de rencontrer les festivaliers, de Bill Reinhold à Eduardo Risso, tout le monde est vraisemblablement reparti avec sa dédicace ou son sketch gratuit ou commissionné, il y en avait pour toutes les bourses, dans le plus grand respect des auteurs et de leurs fans, j’ai particulièrement aimé le système des sketchbooks à tarifs modérés (entre 10 et 20 €) où l’on pouvait faire dessiner l’artiste de son choix sur la couverture à son nom.
Et puis fut le moment de sauter dans l’arène, en l’occurrence le forum de la FNAC, le fait est que ce jour-là je n’ai pratiquement rien mangé à midi (je ne sais pas pourquoi mais j’avais quand même l’estomac un peu coincé…) mais au final tout s’est bien passé, essentiellement grâce aux intervenantes auxquelles j’avais à faire, sans oublier notre traductrice de choc (vraiment parfaite !) Marjolaine qui a fait un travail fabuleux le long de ces deux jours auprès des auteurs (mais je sais qu’elle en a fait bien plus !).
Je consacrais le reste de mon séjour à profiter pleinement du festival, en discutant avec l’équipe de DC Planet, Jeff Zewanderer, Patrick Chaduc, Vincent Delage, Maxime Garbarini et Gabriel Venet, Frank Anière, Xavier Fournier, Thierry Mornet… autant de personnalités qui font la promotion des comics en France et qui ont répondu présent à ce premier rendez-vous.
Je suis également allée voir ce que certains artistes franco-belges allaient faire des oeuvres exposées au Musée des Beaux-Arts dans le cadre d’une animation intitulée Lyon BD festival s’invite au musée, je suis donc tombée sur trois dessinateurs : Jorge Gonzales, Jérôme Jouvray et Guillaume Long qui ont réinterprété à leur manière trois grandes oeuvres du 16ème et du 19ème siècle. Et par la même occasion, je n’ai pas boudé mon plaisir de visiter une partie de cet impressionnant musée, je crois que l’inverse aurait été un crime.
Le dimanche matin je fus la première à sauter sur Pepe Larraz (en tout bien tout honneur évidemment) pour lui demander un free sketch de Lady Sif et le résultat est allé bien au delà de mes espérances ! (Les deux dessins ci-dessous appartiennent à Vincent et Amélie, les deux lecteurs du TLGB qui ont eu le courage de répondre aux questions du concours et ainsi gagner des places pour participer à l’événement, leur perspicacité a donc été récompensée.
Sans oublier ma visite de l’exposition Héro(ïne)s dont les panneaux ont, d’après ce que j’ai entendu dire, rencontré un beau succès.
Vous l’aurez compris, mon bilan de cette première Comic’Gone est plus que positif, car ce festival a gagné son pari de réunir avec une organisation pointilleuse des artistes exceptionnels dans un cadre qui ne l’est pas moins, le tout dans une ambiance très conviviale et sereine, ce qui a permis à pas mal d’entre nous de nous retrouver ou de faire connaissance. En une seule édition, la Comic’Gone s’avère être déjà un rendez-vous incontournable, une nouvelle preuve si je devais encore le rappeler que les festivals de province n’ont absolument rien à envier aux manifestations parisiennes.
Quel plaisir de te lire et de revivre un peu du week-end dernier! Encore merci pour l’organisation du concours. 🙂 A une prochaine!
ça m’a fait bien plaisir de vous rencontrer, et je te le redis ton T shirt était parfait ! 😉
Ce fut un plaisir de te rencontrer, et en effet, cette première Comic’Gone a été un temps fort et magique, inscrit dans un festival Lyon BD incroyable !
À bientôt 🙂
Et dire que j’étais déjà tombé sur ton blog à quelques reprises auparavant.
Etant à l’Artist Alley de cette fort sympathique Comic’Gône, je peux te dire que le seul bémol fut le vent: Nous autres étions penchés et occupés à plaquer nos feuilles pour que celle-ci ne s’envolent pas!!!
Ce fut le SEUL point noir de cette convention, autant dire pas grand-chose… :p
Ravi que l’event t’aie plu et au plaisir de te rencontrer lors de la prochaine édition :p