X-Men Days of Future Past : Avis Rapide et Décousu
Donc j’ai été voir le dernier film X-Men, Days of Future Past et j’ai vraiment beaucoup aimé, même si le film n’est pas exempt de défauts, pourquoi ? Je vais essayer d’être concis, court et clair.
Je suis un vrai fan des X-Men, depuis que je les ai découvert dans les Strange que me prêtait mon meilleur ami au collège, jusqu’aux premiers numéros de l’époque Jim Lee/Chris Claremont publiés par Semic, j’ai malgré tout eu un petit passage à vide durant les années 90 avant de m’y remettre avec l’event House of M et le story arc La Guerre du Messie, appâté par la présence d’un de mes dessinateurs favoris, le grand Marc Silvestri.
J’ai depuis replongé et je ne rate quasiment aucune publication des enfants de l’atome, les séries estampillées X Marevellienne étant mes secondes séries favorites, derrière le Punisher qui reste mon (Anti)héros Marvel favori.
Pour ce qui est des films, j’avais adoré les deux premiers de Bryan Singer, tout particulièrement le casting impeccable, Hugh Jackman en tête (car oui, je trouve que l’australien joue un excellent Wolverine et je l’assume à fond !) et le sérieux que Bryan Singer avait apporté d’emblée à ces adaptations sur grand écran, leur donnant un cachet dramatique et réaliste vraiment intéressant et différent des autres adaptations de comics au cinéma (c’est d’ailleurs, je trouve, des aspects qui manquent cruellement aux productions Marvel Studios, même si ce sont des films très sympathiques !). Mais après est arrivé X-Men 3 et le départ de Bryan Singer (parti tourner un Superman Returns tout aussi ridicule que X-Men 3 d’ailleurs…) se fit cruellement ressentir, avec un Brett Ratner hors sujet qui nous a livré un film complètement bordélique, faussement spectaculaire et souvent ridicule, suivra le navrant Wolverine Origines qui achèvera les pauvres fans des X-Men en battant tous les records du n’importe quoi. Autant dire qu’après ces deux navets, l’annonce de X-Men First Class, qui allait revenir sur la genèse de l’histoire, ne me rassura pas, et pourtant…
X-Men First Class sort donc quelques années après Wolverine Origines et à la surprise générale se révélera être une véritable bonne surprise, redorant le blason d’une licence que l’on croyait définitivement abonnée à la série B à grands moyens. Suivra un Wolverine : Le Combat de l’Immortel plutôt sympathique, chauffant le spectateur avant l’arrivée du nouvel opus des mutants.
Autant être franc, j’ai beaucoup aimé X-Men Days of Future Past.
Déjà pour son ton : Le retour de Bryan Singer se fait clairement ressentir et ce dès les premières minutes avec ce coté sombre et dramatique directement hérité des deux premiers films, la patte du réalisateur se fait clairement ressentir et c’est vraiment un plaisir de la voir à nouveau sur cette licence. Ensuite, en grand nostalgique, je ne cache pas que j’ai été très heureux de retrouver le casting des premiers films, Patrick Stewart prouvant définitivement qu’il EST le Professeur X parfait et Halle Berry qu’elle est une Tornade charismatique sacrément convaincante. Se rajoute à cela une grosse partie du casting de X-Men First Class : Michael Fassbender et James Mc Avoy sont toujours aussi bons et Jennifer Lawrence prouve qu’elle est une Mystique fantastique, à la fois touchante et cruelle, pour moi l’une des plus grandes révélations de ces deux films. Sans surprise Hugh Jackman et son Wolverine tiennent encore une place centrale, personnellement je ne m’en plaint pas, car comme dit plus haut, j’adore l’interprétation que fait l’australien du mutant griffu.
Le film n’est pas non plus avare en second rôle, notamment la prestation très attendue du français Omar Sy (que l’on voit peu mais qui, je pense, à fait taire toutes les mauvaises langues) les mutants sont beaucoup (Warpath, Blink, Bishop et Solar font partie des nouveaux qui, je l’espère, reviendront dans d’autres films), voire trop et c’est là l’un des défauts du film : Il y en a beaucoup et il est donc difficile de tous leur donner de l’importance, bon on est quand même très loin du fan-service plus proche du gâchis qu’autre chose de X-Men 3, mais lorsque l’on aime beaucoup certains personnages (dans la BD par exemple j’adore Warpath et Blink) on est un peu déçu de ne les voir faire que de la figuration… Mais bon, c’est déjà le cas dans la BD dans laquelle la profusion des personnages voit souvent certains d’entre eux faire de la figuration lors des scènes de combat.
D’autres personnages font des apparitions plus longues et remarquables, c’est le cas de Vif Argent, dont au final j’ai été plutôt déçu de ne pas le voir plus, chacune des scènes où il apparaît étant absolument spectaculaires et sont sûrement parmi les plus réussies du film.
Le méchant du film est Bolivar Trask, campé par un Peter Dinklage absolument glaçant en scientifique complètement illuminé et inconscient de ses actes, aveuglé par une pseudo-science cruelle.
L’histoire est assez tarabiscotée en premier lieu, mais au final assez simple : Des mutants du futur contactent les mutants du passé pour les prévenir d’une menace à venir sous la forme des Sentinelles, des robots chasseurs de mutants créés par Bolivar Trask, robots qui dans le futur en plus de chasser et tuer les mutants, asservira l’humanité. C’est ma foi simple et compliqué à la fois, mais utile, comme le prouve la scène finale, qui corrige l’odieux gâchis de X-Men 3, je vous laisse le plaisir de la découvrir.
Les scènes d’action sont grandioses et les effets spéciaux bluffants, mais est-ce vraiment encore une chose dont l’on peu douter dans un blockbuster aujourd’hui ?
Le film distille quelques incohérences, soit assez succinctes, soit trop évidentes. Succinctes comme le devenir de certains mutants des films précédents (on nous dit simplement « Qu’ils sont morts ou partis », un petit développement aurait été appréciable quand même…) ou le mutant Crapaud qui ne ressemble pas du tout à celui du premier film (1)… La chose qui frappe le plus car vraiment évidente est que le Professeur X est vivant, pourtant laissé pour mort dans X-Men 3, sans qu’aucune explication ne soit donnée (2).
Néanmoins, on oublie assez vite ces défauts, le film étant particulièrement bien rythmé et captivant pour ne pas laisser le temps au spectateur de souffler ou de trop s’interroger.
X-Men Days of the Future Past est donc un divertissement efficace, bien fichu, intelligent et captivant, que demander de plus ? Une suite peut être ? Rester jusqu’au bout du générique de fin et vous aurez votre réponse !
D’un point de vue personnel, mon film X-Men préféré est toujours X-Men 2, dont Day of Future Past est d’ailleurs constellé de références, suivi de près par ce tout nouvel opus. D’ailleurs je rajoute que j’ai préféré ce nouveau X-Men à Avengers, je trouve même que Bryan Singer a donné une sacré leçon à Joss Whedon, prouvant que l’on pouvait faire un film d’équipe de super-héros sans tomber dans le divertissement pop corn à grand spectacle tout en restant crédible et en gardant un certain sérieux dans les thématiques.
Reste à savoir si le prochain X-Men sera aussi bon, car la barre est désormais assez haute.
(1) La mutation est un processus évolutif, comme le prouve la mutation du Fauve, mais bon…
(2) Les fans ont malgré tout deviné que le futur d’où vient ce Professeur X n’est pas le futur régulier, mais un futur alternatif, ces dimensions alternatives étant particulièrement nombreuses et fréquentes dans la BD.
Je ne vois pas en quoi comparer l’approche de Singer sur x-men à celle de Whedon sur Avengers est pertinent. Les comics avengers ne disposent pas du « sous texte » inhérent au comics x-men et n’ont jamais eu vocation à aborder des sujets graves. Whedon et Singer ont tout simplement conçus leur film en respectant cela.
Dans le X-men 3 il y a des scènes après le générique, où on entend le Professeur X parler (parallèle avec l’histoire qui passe à un moment à la TV dans ce film, où on explique que « l’esprit » de quelqu’un a pu être récupéré/transféré dans un autre corps). Donc en fait, ça reste logique ! 🙂
Le retour du professeur est illogique (ok, il est dans un nouveau corps mais pourquoi il ne peut pas maintenant utiliser ses jambes ?! et pourquoi il a toujours la même tête)
Je pense que l’on peut dire que « Xmen 3 » n’existe pas 🙂
Ah si seulement…
« je trouve même que Bryan Singer a donné une sacré leçon à Joss Whedon, prouvant que l’on pouvait faire un film d’équipe de super-héros sans tomber dans le divertissement pop corn à grand spectacle »
Euh… DOFP n’est QUE divertissement pop corn (j’aime pas ce terme c’est condescendant — bref). Il n’y a pas de construction. Qu’on connaisse la fin dès le début ce n’est pas le problème si le voyage ne vaut la peine. Et là, entre le début et la fin, il ne se passe rien. On en est au même postulat qu’à la fin de First Class… (quasi en tout cas). Par contre, l’action est omniprésente et est rudement réussie.
Je pense que Whedon garde sa couronne de meilleur réalisateur/scénariste d’équipe de super-héros parce que dans Avengers il crée une équipe, il construit quelque chose et ce malgré l’action grand spectacle.
J’ai bien aimé « Wolverine Origines « . 🙂