Ci-dessus (de gauche à droite) : Soyons heureuses en attendant le bonheur © Miss.Tic – Courtesy Galerie Lélia Mordoch // Happy Birthday Mr President © Piet.sO & Peter Keene – photo Piet.sO // Working Out – Série Mamika © Sacha Goldberger – Courtesy Galerie Sakura // Eve 1 © Juliette Clovis
Ici au TLGB nous (et quand je dis nous, ça veut bien évidemment dire Julien et moi, je ne parle pas encore à la 3ème personne) essayons de célébrer au mieux les héroïnes dans toute leur splendeur et leur diversité, qu’elles soient mainstream ou underground, qu’elles viennent d’ici ou d’ailleurs, et qu’elles soient réelles ou virtuelles, nous pensons à elles tous les jours et nous écrivons sur elles tout au long de l’année car nous sommes convaincus que les mettre en valeur relève d’un travail sur le (très) long terme et qu’il ne s’agit pas juste d’une affaire d’un jour ou d’un effet de mode.
C’est pour cette raison que je ne peux m’empêcher de faire la promotion d’un événement aussi bienvenu que cette exposition intitulée Héroïnes qui a lieu du 19 mars au 11 mai à la salle d’Exposition de Guyancourt, dans le département des Yvelines .
Cette expo a en effet tout pour être appréciée des amateurs du genre car elle se met au défi d’explorer, au travers de l’Histoire, de l’Art contemporain et de la Bande dessinée, la représentation féminine du héros dans toute sa diversité.
En effet, elle se propose de définir ou de redéfinir ce qu’est une héroïne et ce qui la caractérise. Au sens figuré, littéraire, est héroïne toute femme dont la vie, réelle ou fictionnelle, peut faire l’objet d’une œuvre artistique, littéraire, dramatique ou cinématographique… En ce sens, toutes les femmes sont potentiellement des héroïnes ! Mais cela suffit-il pour être un personnage – ou une personne – « héroïque », celle dont on loue le courage, l’abnégation ou la noblesse de la conduite? Autrement dit, faut-il avoir un destin exceptionnel, au-delà du « quart d’heure de gloire » Warholien, pour être une héroïne ?
Sans doute l’héroïne contemporaine s’incarne-t-elle quelque part au milieu de ces deux acceptions : une femme ordinaire qui, d’une manière ou d’une autre, au travers de son destin, du regard de la société ou de ses proches, se transcende en héroïne, réelle ou imaginaire. Héroïnes fantasmées vs. Héroïnes du quotidien : deux figures de la femme ? A l’heure des « stars » de la télé-réalité, quelle porosité entre la femme « ordinaire » et le « role model », entre la « super woman » du quotidien et l’icône rêvée ? Femme héroïne de son propre art, comme chez l’artiste Yveline Tropéa, ou femme libre et libérée, comme chez la street artiste Miss.Tic, ou la photographe Sandrine Elberg, super-héroïne du quotidien comme chez Dulce Pinzón ou transcendée dans le regard des siens, telles les super grand-mères de Sacha Golberger et d’Eliz Dream, idole au destin tragique comme la Marylin Monroe des plasticiens Piet.sO & Peter Keene, ou bien encore nouvelle Eve chez Juliette Clovis, entre autres propositions artistiques, l’exposition Héroïnes propose de croiser les portraits et les typologies des héroïnes qui parlent de notre époque.
Ouvrant le propos à des formes alternatives de l’art contemporain, le parcours de l’exposition offre une place particulière à l’univers de la BD, qui regorge d’héroïnes fantastiques, de la super-héroïne de la littérature Comics aux Mangas, ou au contraire bien ancrées dans le quotidien. En partenariat avec la médiathèque Jean Rousselot de Guyancourt et la plateforme numérique spécialisée ComiXology, un coin BD, Comics & Manga, est aménagé au sein de l’exposition, et présente également des œuvres des plasticiens Alfredo Lopez, Yann Kempen et Bertrand Lefebvre, qui nous livrent un hommage haut en couleurs à cet univers. Les visiteurs pourront également y découvrir des panneaux du 50e anniversaire de Mafalda, tirés de l’exposition présentée en début d’année à Angoulême par Glénat, ainsi qu’une mini-exposition du célèbre manga Kilari. L’espace offre par ailleurs en libre consultation une sélection d’albums en version papier ou numérique, qui nous entraînent dans les aventures des plus grandes héroïnes de la bande dessinée : Martine (qui célèbre son 60e anniversaire en 2014), Adèle Blanc-Sec, Agrippine, Persepolis, Pénélope, Margaux Motin, Fantômette, la Schtroumpfette, Lara Croft, Ekhö, Atalante, Buffy, Luuna, Fatale, Joséphine, La Rose écarlate, Mamette, Wendy, Elyne, Marlysa, Milady de Winter et bien d’autres encore.
Ainsi, au travers d’œuvres de tous médias, photographies, peintures, sculptures, dessins, broderie…, mais aussi de documents audiovisuels et de représentations de figures féminines qui ont marqué l’Histoire, la place de la femme dans les sociétés contemporaines est évoquée en filigrane, dans ses luttes, parfois politiques, et ses conquêtes
AVEC DES OEUVRES DE : JULIETTE CLOVIS, ELIZ DREAM, JULIE DUMONT, SANDRINE ELBERG, SACHA GOLDBERGER, YANN KEMPEN, BERTRAND LEFEBVRE, ALFREDO LOPEZ, MISS.TIC, PIET.SO & PETER KEENE, DULCE PINZÓN ET YVELINE TROPEA.
Minerva Valencia de Puebla est nourrice à New York. Elle envoie au Mexique 400 dollars par semaine.
© Photographie : Dulce Pinzón – Courtesy K-Echo photo
EXPOSITION EN ENTREE LIBRE
Mercredi et samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h ; Mardi et vendredi de 16h à 19h ; Dimanche de 10h à 13h.
Tél. : 01 30 44 50 80
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