Somewhere over the Rainbow : Fiche Perso # 8

Nom : Baptiste
Prénom : Danielle
Première apparition : Witchblade #100 (Août 2006)
Gay Power : Tout portait à croire que Danielle Baptiste serait un personnage apparemment insipide et convenu, mais c’était sans compter sur le génie de Ron Marz qui réussi à l’orienter dans une relation amoureuse inattendue et lui donner ainsi toute la densité et la profondeur digne d’un grand personnage féminin. 

.

..

Originaire de la Nouvelle Orléans, fille d’Amos Baptiste et du Capitaine Peyroux (qui a sous ses ordres la détective Sara Pezzini), Danielle « Dani » Baptiste a emménagé à New York pour suivre sa carrière de danseuse, une vocation qui prend ses racines dès son enfance quand sa mère l’amena voir un ballet. Dotée d’un réel talent, elle peine néanmoins à trouver sa voie après l’obtention de son diplôme et continue à suivre des cours auprès de Mme Kostigian qui voit en elle son vrai potentiel.
La première rencontre entre Dani et Sara se fait d’une manière un peu brutale, la jeune danseuse renversant le verre de café que la détective tenait dans la main, sur son chemisier. La Witchblade réagira à ce contact et Dani ne va pas tarder à faire des rêves étranges sur l’artéfact. En quête d’un nouvel hôte pour porter le gant magique car elle est enceinte, Sara se résigne à lui céder son lourd fardeau. Pendant les neuf mois qui vont suivre, Danielle sera la nouvelle élue mais elle apprendra vite que porter le gant et les ennuis qui vont avec n’est pas donné à tout le monde. En éternel questionnement sur sa vie et ses choix, elle commet de nombreuses erreurs et se laisse influencer par le côté sombre de la Witchblade. Au cours de la mini série intitulée First Born, Dani aide Sara à mettre sa petite fille au monde et lui sauve la vie en lui redonnant la moitié de son pouvoir. La Witchblade est désormais scindée en deux parties, Dani hérite du côté lumineux alors que Sara détient la face la plus sombre de cette arme séculaire. C’est cet évènement qui va sceller leur amitié.
Au niveau de son caractère, Dani est justement à l’opposée de Sara, elle est à ses débuts une jeune fille candide et immature qui aime particulièrement se regarder dans un miroir. Sentimentalement, on ne peut pas dire qu’elle soit non plus très maline, cédant aux avances du premier venu, qui se trouve être le fils de Kenneth Irons, le premier ennemi notoire de Sara Pezzini.


Mais apprenant toutefois de ses erreurs, le personnage de Dani gagne petit à petit en profondeur. Elle accepte de remplacer son professeur de danse, considérant que c’est peut-être le petit coup de pouce qui lui manquait dans sa vie. Elle fait alors la connaissance d’une de ses élèves prénommée Finch dont elle va bientôt découvrir les douloureux problèmes, ainsi qu’une attirance qui va devenir peu à peu réciproque. Troublée par les avances de Finch, Dani n’hésite pas à se compromettre, ainsi que Sara (qui entre temps est arrivée est au bord du gouffre en se laissant dominer par le côté obscur de la force) pour aider sa nouvelle amie. La confrontation entre les deux Witchblades est inévitable, et un combat dantesque impliquant également l’Angelus, (l’entité de lumière à l’opposé du Darkness et co-fondatrice de la Witchblade) fait rage. Dani dépossédée de sa partie du gant ne doit son salut qu’à l’arrivée de Finch, littéralement habitée par l’Angelus qui se sert d’elle comme moyen de transport pour arriver à son véritable destinataire. Dani était en effet depuis toujours destinée à être l’Angelus, mais elle ne pouvait pas être la détentrice de deux forces en même temps. Gâce à ce nouveau pouvoir, elle réussi à sauver Sara.


Forte de cette nouvelle acquisition, Dani n’en est pas moins démunie face à ses sentiments pour Finch, son indécision provient notament du fait qu’elle croit être sous l’influence de l’Angelus, comme elle l’a été avec la Witchblade. Elle décide néanmoins de prendre un nouveau départ ensemble, Dani et Finch emménagent ainsi à la Nouvelle Orléans, c’est à ce moment  là qu’elle s’affirme en tant que nouvelle Angelus et ses sentiments ne feront plus aucun doute. La mini série Angelus s’avère être un tournant dans l’évolution du personnage de Dani, Ron Marz arrive d’une manière très subtile et touchante à cerner les interrogations et les doutes du personnage sur son identité sexuelle. Lors d’une scène où elle est obligée de faire son coming out à son père qui les a surpris elle et Finch, l’auteur souligne extrêmement bien la difficulté d’une telle situation. Enfin, les scènes intimes entre les deux protagonistes, sublimées par les dessins de Stjepan Sejic évitent tout voyeurisme tout en étant extraordinairement sensuelles.

La série Witchblade nous offre donc une réelle surprise avec ce personnage qui au premier abord paraissait quelque peu banal en devenant à la limite un valeureux sidekick pour Sara Pezzini. La direction que prend le personnage est d’autant plus interessante qu’elle est abordée avec beaucoup d’intelligence. C’est une démarche que l’on retrouve chez d’autres auteurs comme Greg Rucka ou Brian K Vaughan, qui utilisent l’homosexualité de leur personnage dans un but précis et non par facilité mercantile ou voyeurisme.

7 commentaires sur “Somewhere over the Rainbow : Fiche Perso # 8

Ajouter un commentaire

  1. Très bonne fiche personnage, je ne peut qu’avoir le sourire lorsque l’ont parle de personnages que je connait et apprécie beaucoup !

    Donc j’en déduit que l’auteur(e) à lus cette excellente mini série ?

    1. Grâce à toi mon ami je viens de passer ma semaine de RTT à me taper l’intégrale de Witchblade (du moins ceux que j’avais pas lu à partir du #71) + ses sériés dérivées (Angelus, First Born, Broken Trinity, Artifact), et je peux te dire que je viens de passer une très agréable semaine. 🙂

      1. Merci, ça me touche beaucoup. Je suis content que ça t’ai plut et que mon dossier t’es donné envie de t’intéresser à cette univers.
        Aux vues de nos impressions assez similaires sur Angelus, je voit que l’on est sur la même longueur d’onde en plus, cool 🙂
        Merci encore !

      2. A vrai dire Witchblade est une série que j’ai honteusement laissé tomber car je n’y trouvais plus mon compte, à la fin j’achetais même les numéros en les rangeant dans mon étagère sans les lire ! Le temps a passé, j’ai eu d’autres préoccupations (pour tout te dire un enfant) et je suis passée complètement à côté du renouveau de la série. Mais heureusement il n’est jamais trop tard pour se rattraper pour ce genre de chose !

  2. En effet, il n’est jamais trop tard 🙂 Pour être honnête, les derniers numéros traduits en VF, je ne les lisais que d’un oeil (La période Manapul) et aujourd’hui je suis quasiment incapable de me souvenir d’un seul arc, franchement c’était pas terrible donc je comprend que tu ai décroché à cette période.
    Personnellement, je comptais sur Delcourt pour continuer à suivre cette série (Que je suis dorénavant en VO), mais le temps passé, l’écart avec les parutions américaine ne faisait que s’allonger et le fameux tome 6 commencer singulièrement à se faire désirer. Donc un jour je me suis dit, allez soyons fous, allons carrément demander à Delcourt ce qu’il en est. Je suis donc allez sur le Q&A de leur site et quelqu’un l’avais déjà demander avant moi. La réponse je ne m’en souvient plus, mais été du genre « Dans le courant de l’année prochaine si on a le temps, ont verras… ». Je sait que la série n’a quasiment plus aucun public en France, mais cette « nonchalance » de leur part, ça m’a mis hors de moi : J’ai été illico sur Amazon et je me suis commandé tout les TPB des numéros non-publiés en France (Mon porte-monnaie a un peu fait la tronche mais bon…). Avant je ne lisais quasiment pas de VO (Juste des comics à licences, quasiment jamais distribués en France, à tort vu la qualité de certains, genre Aliens, Predator, Silent Hill ou Vendredi 13) et ça m’a motivé à en prendre un peu plus et à continuer certaines séries inachevées en France comme Hack & Slash (Tiens encore une héroïne à fort caractère 😉 ). Je n’achète quasiment pas de Mainstream en VO, je trouve que c’est assez distribué en VF comme ça, je préfère me concentrer sur les éditeurs peu présents chez nous (IDW, Dark Horse, Dynamite! etc.).
    Je parle, je parle…

      1. Merci, je reconnais que j’ai tendance à m’étaler un peu malgré moi…

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :